À la UneActualité

L’occupation israélienne bombarde le plus grand hôpital de Ghaza : Le massacre !

L’occupation israélienne a atteint un nouveau niveau de barbarie samedi et dimanche en bombardant les unités de soins intensifs du plus grand hôpital de Ghaza. Pis encore, l’occupant s’est évertué à abattre quiconque a essayé de quitter les la structure bombardée.

Rien n’arrête l’occupation sioniste. Encouragée par le soutien de Washington qui lui fournit aide et munitions, l’armée d’occupation bombarde les hôpitaux, leurs patients en soins intensifs et les nouveaux nés au sein des maternités, après pilonné les habitations, les écoles, les mosquées et églises, ainsi que les refuges de l’ONU. Hier, l’aviation de l’occupant a bombardé l’hôpital Al-Shifa, la plus grande structure sanitaire de Ghaza, en provoquant un véritable massacre. Youssef Abou Rich, un responsable dans le secteur de la santé à Ghaza a ainsi indiqué que le bâtiment du service des maladies cardiaques d’Al-Shifa, sui comprend également une unité de soin intensif a complètement été détruit par une frappe aérienne israélienne. Une attaque dans laquelle il n’y a pas eu de survivants soulignent certaines sources.  Le directeur de l’hôpital Al-Shifa, Mohammed Abu Selmeia, a lui fait savoir qu’une frappe aérienne de l’occupation sioniste avait détruit samedi la principale conduite d’oxygène de l’hôpital, faisant peser une menace sur la vie des blessés et des patients à l’intérieur. Il a également précisé que l’armée israélienne cible toute personne se trouvant dans le complexe médical, ce qui empêche les médecins de fournir des services médicaux. Il a également souligné que les nouveau-nés et les patients qui dépendent d’appareils de survie risquent de mourir en quelques heures en raison d’une coupure totale d’électricité dans le complexe hospitalier.  Le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré dimanche matin que l’organisation avait perdu le contact avec l’hôpital Al-Shifa dans la bande de Gaza.  «Selon des rapports, certaines personnes parmi celles qui ont fui l’hôpital ont été abattus, blessés ou tués. Les dernières informations indiquent que l’hôpital était encerclé par des chars», a-t-il ajouté. Exprimant son inquiétude quant à la sécurité des agents de santé et des patients, y compris les bébés sous assistance respiratoire, le chef de l’OMS a appelé à un cessez-le-feu humanitaire immédiat dans l’enclave assiégée étant «le seul moyen de sauver des vies et de réduire les horribles niveaux de souffrance». De son côté, le directeur des hôpitaux de la Bande de Ghaza a souligné que la situation intenable dans l’enclave palestinienne. Il a alerté sur le fait que des patients « sont dans les rues sans soin » après les « évacuations forcées » de deux hôpitaux pédiatriques. « Les évacuations forcées des hôpitaux pédiatriques al-Nasr et al-Rantissi ont laissé des malades dans les rues sans soin » dans la ville de Gaza, a déclaré Mohammed Zaqout. « Nous avons totalement perdu le contact avec les soignants » de ces deux hôpitaux, a-t-il ajouté. « Il faut sauver les bébés prématurés », a-t-il encore plaidé alors que deux des 39 enfants dont les couveuses se sont arrêtées de fonctionner à al-Chifa sont déjà morts, selon médecins et ONG.   « Les ambulances ne peuvent pas accéder à l’hôpital, surtout celles qui ont les équipements nécessaires pour transporter ces bébés, et aucun hôpital n’a la capacité de les recevoir, donc nous n’avons aucune indication que ces transferts peuvent être faits en toute sécurité », a indiqué pour sa part Melanie Ward, qui dirige l’ONG Medical aid for Palestinians (MAP), active dans le service néonatal d’al-Chifa.

Selon M. Zaqout, « l’occupant (israélien) a visé les abords de l’hôpital indonésien et de la maternité Mehdi », également dans la ville de Gaza. Il a encore plaidé pour l’entrée de carburant, alors que l’hôpital al-Quds, où sont réfugiés des milliers de déplacés, « est désormais hors service faute de carburant » pour ses générateurs, selon la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Depuis plusieurs jours, les responsables d’al-Chifa assurent que des dizaines de corps sont abandonnés aux abords de l’hôpital et dans sa cour. Un ambulancier d’al-Chifa, joint par téléphone, a rapporté à l’AFP que des ambulances avaient essuyé des tirs de snipers en tentant de les approcher. « Nous avons demandé à pouvoir enterrer les corps, mais quiconque sort dans la cour de l’hôpital al-Chifa se fait tirer dessus », a redit M. Zaqout. Dans ce contexte, a-t-il poursuivi, le ministère de la Santé du Hamas n’a « plus la capacité de fournir les bilans des morts et des blessés car nous ne pouvons pas accéder à eux ».

Plus de 6.000 enfants tués

La ministre palestinienne de la Santé, Maï al-Kaila, a expliqué que 20 sur 35 hôpitaux de Gaza étaient hors service depuis le 7 octobre en raison des attaques israéliennes et des pénuries de carburant. Notons par ailleurs que le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a annoncé « un nombre important » de martyrs et de blessés parmi les réfugiés palestiniens dans le « bombardement » tard samedi de son siège dans la ville de Ghaza. « La tragédie en cours » des martyrs et des blessés civils pris au piège de ce conflit (…) « doit cesser », a indiqué le PNUD dans un communiqué. « Les civils, les infrastructures civiles et l’inviolabilité des locaux de l’ONU doivent être respectés et protégés en tout temps ».  Pour le porte-parole du Bureau de l’ONU pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), Jens Laerke, a qualifié la sotiation dans le Nord de la Bande de Ghaza d' »enfer sur terre ». Laerke a évoqué la « détérioration de la situation humanitaire dans la bande de Ghaza, assiégée et soumise aux attaques dévastatrices » menées depuis 37 jours par les forces d’occupation sionistes, alors que la population de ce territoire est privée d’eau, d’électricité, de nourriture et de médicaments. Le responsable onusien a souligné que l' »acheminement des aides à bord des camions des Nations unies au sud de Ghaza se fait de manière limitée, en raison de la densité élevée de la population et qu’elles ne peuvent donc pas parvenir aux habitants ». Au moins 11.208 Palestiniens sont tombés en martyrs et plus 29.500 blessés depuis le début de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza, le 7 octobre dernier, selon un nouveau bilan provisoire du ministère palestinien de la Santé.

Selon l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’Homme, 6.100 enfants palestiniens ont été tués ou leurs traces ont été perdues sous les décombres des bâtiments détruits par les attaques sionistes barbares, appelant la communauté internationale à prendre « des mesures urgentes » pour empêcher la transformation de la bande de Ghaza en « un véritable cimetière pour enfants ». En outre, l’Observatoire des droits de l’Homme a indiqué que plus de 15.500 enfants ont été blessés de diverses manières dans ces agressions. Selon ses estimations, environ 17.000 à 18.000 enfants palestiniens dans la bande de Ghaza sont devenus orphelins, tandis que plus de 450.000 d’entre eux ont vu leurs maisons détruites ou endommagées, les laissant sans abri. Il a souligné aussi que l’avenir de centaines de milliers d’enfants est inconnu, avec l’interruption continue de l’éducation à tous les niveaux et la destruction d’au moins 214 écoles dans toute la bande de Ghaza.

Lyes Saïdi

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *