Ouargla: Un exercice ORSEC pour évaluer le dispositif de réponse aux inondations
Dans un monde où le changement climatique redessine inexorablement les contours des risques environnementaux, la résilience territoriale devient un enjeu vital. L’exercice récent mené à Ouargla par la Protection civile illustre avec force cette nécessité impérieuse de se préparer aux événements météorologiques extrêmes. L’exercice ORSEC déployé dans la wilaya d’Ouargla représente bien plus qu’une simple simulation administrative. Comme l’explique à l’APS le Lieutenant-colonel Nadir Belaâkroum, directeur de la Protection civile, l’opération visait à « mettre en œuvre des modules de secours et de sauvetage » en mobilisant plus de 400 agents et divers équipements. Les trois scenarii développés – effondrement de bâtisses, personnes encerclées par les eaux, opérations de repêchage – dessinent un panorama réaliste des menaces potentielles. Chaque situation teste non seulement les capacités techniques des équipes de secours, mais aussi leur coordination et leur réactivité face à des situations critiques. La préparation aux catastrophes naturelles ne se limite pas à la gestion de l’urgence immédiate. Le wali d’Ouargla, Abdelghani Filali, souligne précisément l’objectif de l’exercice : « permettre d’évaluer les moyens humains et matériels de la wilaya pour faire face à d’éventuelles catastrophes naturelles, de préparer les secteurs concernés et d’identifier les défaillances à corriger. » L’exercice vise ainsi à évaluer l’efficacité du dispositif d’alerte ORSEC, tester la coordination entre différents modules d’intervention, vérifier la mobilisation des moyens humains et matériels et préparer une meilleure prise en charge des citoyens
Supervisé par les autorités de la wilaya, l’exercice a déployé un poste de commandement opérationnel près de la RN-51, avec une base logistique impliquant plusieurs secteurs et organismes.
Le premier scenario porte sur l’intervention en cas d’effondrement de bâtisses inondées et la recherche de victimes sous les décombres et leur sauvetage, le second sur le secours de personnes encerclées par les eaux, tandis que le troisième concerne le repêchage par des plongeurs, appuyés par une équipe cynotechnique, de personnes noyées au niveau du lac de Hassi-Benabdallah (20 Km Est d’Ouargla), et la recherche de disparus emportés par les eaux. Menée avec la participation de plus de 400 agents de la Protection civile et la mobilisation d’engins d’intervention, camions, ambulances et équipements de sauvetage, la manœuvre vise à évaluer l’efficacité de l’alerte de l’ORSEC, la prédisposition et la coordination entre les différents modules mis en place dans ce cadre, la mobilisation des moyens humains et matériels après l’alerte d’urgence, et la préparation du plan de secours pour une meilleure prise en charge des citoyens.
Face à la multiplicité et à l’intensité croissante des phénomènes météorologiques extrêmes, la réponse ne peut être que collective. Chaque territoire doit développer sa capacité de résilience, en capitalisant sur l’expérience des autres et en innovant constamment.
R.R.