Pour une diplomatie proactive et dynamique
Ahmed Attaf a récemment pris hier ses fonctions en tant que ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, dans le cadre du remaniement opéré lundi par le président de la République Abdelmadjid Tebboune. Un remaniement qui doit marquer ainsi un tournant significatif dans la politique étrangère, d’autant plus qu’Attaf se voit promu au rang de ministre d’État doté d’un super ministère des affaires étrangère doté de deux secrétariats d’État. Le ministre a d’ailleurs souligné, lors de la cérémonie d’installation, l’importance de cette nomination, qui s’inscrit dans une volonté manifeste du président de la République de renforcer le ministère des Affaires étrangères. Cette décision, selon M. Attaf, témoigne de l’intérêt particulier que le président accorde aux affaires africaines et à la communauté nationale à l’étranger, deux axes majeurs de la politique extérieure. L’occasion aussi pour le MAE de mettre en avant les défis auxquels la diplomatie algérienne est appelée à faire face, notamment dans la conjoncture actuelle. Il souligne que la conjoncture actuelle, marquée par des tensions croissantes et une remise en question des valeurs fondamentales régissant les relations internationales, appelle à une diplomatie proactive et dynamique. M. Attaf a souligné que le corps diplomatique doit s’adapter aux changements rapides du monde contemporain, en adoptant une approche réactive et innovante. Il a également évoqué les défis auxquels l’Algérie est confrontée, notamment en matière de sécurité régionale, de lutte contre le terrorisme et de gestion des crises humanitaires. M. Attaf a insisté sur l’importance de la coopération avec les pays voisins et les organisations internationales pour faire face à ces enjeux. M. Attaf a également rappelé les avancées significatives réalisées par la diplomatie algérienne sous la direction du président Abdelmadjid Tebboune, qui a œuvré pour redonner à l’Algérie son prestige sur la scène internationale. Il a insisté sur la nécessité de poursuivre ces efforts, en mettant l’accent sur le rôle pivot de l’Algérie dans son voisinage régional et son engagement envers les principes qui définissent son identité, notamment la défense des droits des peuples colonisés à l’autodétermination. Cette orientation s’inscrit dans un contexte géopolitique complexe, où l’Algérie doit naviguer entre les défis sécuritaires et les aspirations de développement sur le continent africain. Il a ainsi estimé que la création d’un poste de secrétaire d’État chargé des Affaires africaines est perçue comme un moyen d’accélérer la diplomatie algérienne dans le renforcement des relations bilatérales avec les pays africains et d’accroître la contribution de l’Algérie à l’action collective sous l’égide de l’Union africaine. M. Attaf a affirmé que cette initiative permettra à l’Algérie de jouer un rôle plus actif et influent sur le continent, en consolidant ses liens avec ses voisins africains. Parallèlement, la nomination d’un secrétaire d’État pour la Communauté nationale à l’étranger vise à incarner une vision globale et intégrée du rôle de cette communauté dans le processus de renouveau national, soulignant ainsi son importance dans la dynamique de l’Algérie nouvelle. En ce qui concerne la communauté nationale à l’étranger, M. Attaf a exprimé son engagement à renforcer les liens avec les Algériens vivant à l’étranger, en les impliquant davantage dans le processus de développement du pays. Il a évoqué des initiatives visant à faciliter leur participation aux projets nationaux et à promouvoir leur contribution à l’économie algérienne. Il a également souligné la nécessité de renforcer les capacités diplomatiques de l’Algérie, en formant des diplomates compétents et en développant des stratégies adaptées aux réalités contemporaines. Cela inclut une attention particulière aux nouvelles technologies et à la communication, afin de mieux faire entendre la voix de l’Algérie sur la scène internationale.
Enfin, M. Attaf a réaffirmé l’importance de la solidarité entre les pays africains et a appelé à une action collective pour relever les défis communs. Il a souligné que l’Algérie, en tant que pays fondateur de l’Union africaine, a un rôle crucial à jouer dans la promotion de la paix, de la sécurité et du développement durable sur le continent. Cette nouvelle orientation de la politique étrangère vise à renforcer la position de l’Algérie sur la scène internationale tout en répondant aux aspirations de son peuple et en consolidant ses relations avec ses partenaires africains et internationaux.
Lyes Saïdi