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Le plan d’action du gouvernement examiné en Conseil des ministres: Une feuille de route en 5 axes

Le plan d’action du gouvernement a été examiné, hier, en Conseil des ministres avant sa présentation devant les deux Chambres du Parlement. Une feuille de route en cinq axes qui doit refléter et permettre de concrétiser les 54 engagements du programme du président de la République.

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a présidé, hier, une réunion du Conseil des ministres consacrée à l’examen du plan d’action du gouvernement. Selon le communiqué des services de la présidence de la République qui a sanctionné les travaux de la réunion, le Premier ministre AïmenBenabderrahmane a présenté un plan d’action qui s’articule autour de cinq axes principaux, soit la gouvernance, les réformes économiques, le développement humain, la diplomatie et la politique de défense. Le premier axe consacré aux moyens de renforcer l’État de droit et de renouveler la gouvernance, la feuille de route du gouvernement Benabderrahmane s’appuie, entre autres, sur la modernisation et le renforcement de l’indépendance de la Justice, le renouvellement de la gouvernance via la moralisation de la vie publique, la lutte contre la corruption et le renforcement des impératifs de performance et de transparence au sein des institutions. Le programme s’appuie également sur la réforme de l’organisation et de la gestion ainsi que la numérisation de l’administration publique. Il s’agit enfin de la consolidation, la promotion et la protection des éléments de l’identité et de la mémoire nationales.

Le second axe et qui constitue l’un des plus grands défis du gouvernement Benabderrahmane concerne les réformes économiques à entreprendre afin de garantir la diversification et la transition de l’économie nationale.

Dépénalisation de l’acte de gestion

Dans ce sens, la feuille de route proposée s’appuie sur certains objectifs à atteindre et qui ont constitué l’essentiel des défis imposés à l’économie nationale depuis des décennies, soit la réforme de la gouvernance des organes publics intervenant dans le secteur, la réforme du système bancaire et financier, ainsi que des capitaux marchands de l’État. Il s’agit aussi de l’amélioration du climat des affaires et de l’attractivité du marché algérien pour les investisseurs, à travers notamment la garantie de la stabilité juridique et institutionnelle qui constitue l’une des questions posées le plus souvent par les investisseurs, le développement du foncier économique ainsi que la réforme et l’élargissement des prérogatives du Guichet Unique. Le Plan d’action mise aussi sur la dépénalisation de l’acte de gestion afin de lever les contraintes et encourager la libre initiative.

En sus des objectifs liés à l’intégration de l’économie informelle dans les circuits formels, la feuille de route proposée se penche sur la modernisation du secteur agricole et de la pêche et développement des zones rurales, la mise à niveau de l’industrie pharmaceutique, le développement d’une véritable industrie cinématographique, ainsi que ceux en vue d’assurer l’approvisionnement en eau des citoyens sur l’ensemble du territoire national, via le raccordement des barrages, l’exploitation des eaux souterraines dormantes, l’entretien des réseaux et une politique de gestion et de rationalisation de la consommation d’eau.

Améliorer le pouvoir d’achat

Ce qui nous amène au troisième axe, celui relatif au développement humain et aux politiques sociales. À ce propos, le plan d’action du gouvernement mise sur l’amélioration et le renforcement du pouvoir d’achat, l’amélioration de la prise en charge des groupes les plus vulnérables et la protection personnes ayant des besoins particuliers. Il s’agit aussi de développer le système de santé, améliorer la qualité de l’éducation, assurer la qualité de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle et les adapter aux exigences du marché du travail. Le plan d’action propose de poursuivre la politique nationale du logement et maintenir les systèmes de sécurité sociale et de retraite et assurer leur pérennité. Il s’agit également d’encourager la recherche et l’innovation au sein des université ainsi que préserver le patrimoine culturel et activer son rôle.

Des objectifs que le président de la République souhaite consolider. C’est en ce sens qu’il a interpellé le gouvernement sur la nécessité de maîtriser l’inflation et de relever le plafond des objectifs de développement 2021/2022. Il également instruit l’Exécutif à l’effet d’inclure l’allocation chômage et de sa valorisation dans son plan d’action et a insisté sur la nécessité de porter la capacité nationale de stockage d’eau de 10 milliards à 12 milliards de mètres cubes. Abdelmadjid Tebboune a aussi insisté sur la formation des élites. C’est ainsi qu’a instruit de prêter attention aux deux écoles nationales de mathématiques et d’intelligence artificielle et renforcer leur rôle dans la formation d’élites hautement qualifiées aux niveaux national et international. Il s’agit aussi d’organiser la mise en place d’écoles sportives privées dans diverses disciplines pour contribuer à la formation des élites.

Une diplomatie active et une armée moderne

Les deux derniers axes de la feuille de route du gouvernement Benabderrahmane mise sur le renforcement du rôle de l’Algérie sur les scènes régionales internationales, via une diplomatie active, mais aussi des politiques de défenses qui répondent aux défis de l’heure. Ainsi et ce qui concerne la politique étrangère, le plan d’action propose, en sus du renforcement de la diplomatie économique, d’actualiser les objectifs et les missions de la diplomatie algérienne en accords avec les valeurs et principes défendus depuis toujours par l’Algérie ainsi que de continuer à défendre la souveraineté des États et à soutenir des causes justes et légitimes.

Pour ce qui est des politiques de défenses et des objectifs de renforcement de la sécurité nationale, les objectifs tracés sont on ne peut plus clairs. Il s’agit d’abord de poursuivre la modernisation de l’Armée nationale populaire et le développement de ses capacités ainsi que de renforcer les efforts pour assurer la sécurité des frontières nationales et lutter contre les vestiges du terrorisme et de la criminalité transnationale organisée. Il s’agit aussi de répondre aux nouveaux défis et faire face aux guerres de 4e génération via le renforcement des moyens et capacités de la cyberdéfense pour sécuriser les systèmes d’information de toutes les institutions et dispositifs de l’Etat.

Le code des communes amendé

En sus du plan d’action du gouvernement, le Conseil des ministres a approuvé un projet d’ordonnance modifiant et complétant certaines dispositions du code des communes afin de les harmoniser avec le nouveau régime électoral, notamment en ce qui concerne le président de l’Assemblée populaire communale et ses adjoints. La réunion a également permis d’examiner le projet de loi organique de l’information et le projet de loi organique sur l’audiovisuel. A cet effet, le Président Tebboune a demandé l’implication du Parlement avec ses deux Chambres dans l’enrichissement et la débat de ces deux textes fondamentaux qui entrent dans le cadre du projet visant à renforcer la pratique démocratique tout en préservant la sécurité nationale.

Chokri Hafed

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