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Mathilde Panot dénonce la détention de prisonniers politiques en France : La France « doit regarder et balayer devant sa porte»

Alors que la droite et son extrême françaises, alliées au lobby sioniste,  alimentent une véritable tempête médiatique en France en instrumentalisant l’affaire Boualem Sansal dans leur campagne médiatique en s’appuyant sur l’argument fallacieux de la liberté d’expression et des prisonniers politiques, Mathilde Panot, cheffe de file des députés La France insoumise (LFI), a jeté un pavé dans la marre et soulevé la question des prisonniers politiques sur le territoire français. Ses déclarations, prononcées lors d’une interview sur FranceInfo, ont jeté une lumière crue sur ce qu’elle considère comme une réalité problématique France qui se permet de s’ériger en donneuse de leçons.

L’élément central de l’argumentaire de Mathilde Panot est la situation de Christian Tein, leader du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), actuellement incarcéré à la prison de Mulhouse-Lutterbach, dans le Haut-Rhin et éloigné de près de 17 000 km de Nouvelle-Calédonie. Un cas qui illustre parfaitement le traitement réservé aux prisonniers politiques dans le cadre de schémas coloniaux qui persistent aujourd’hui en France. Pour Panot, cette détention illustre parfaitement ce qu’elle qualifie de « prisonnier politique ». L’éloignement géographique et le contexte politique de son incarcération sont au cœur de sa critique. Elle dénonce une répression qui dépasse le cadre de la simple justice pénale. Avec l’affaire de Christian Tein, la France de Macron rappelle à s’y méprendre la France des années 1860 et celles des années 1890 qui avait valu à quelque 2 100 Algériens jugés par des tribunaux spéciaux ou militaires d’être déportés vers le bagne colonial de Nouméa, en Nouvelle-Calédonie.

La députée LFI n’hésite pas à pointer du doigt ce qu’elle considère comme une « indignation à géométrie variable », particulièrement du côté de l’extrême droite. Sa position est claire : les droits humains doivent être respectés partout, sans exception.  « Je dis juste que chaque pays doit regarder et balayer devant sa porte», a-t-elle répliqué en prenant appui sur le cas Boualem Sansal, Mathilde Panot qui cherche à dénoncer le double standard de la justice et ce qu’elle perçoit comme des pratiques répressives au sein même de la République française.

Samir Benisid

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