Le premier ministre préside une réunion du CPE : La récupération des actifs spoliés et l’introduction de la BDL en Bourse à l’ordre du jour
Dans le cadre de sa politique de gouvernance et de transparence, le gouvernement poursuit résolument sa stratégie de récupération et de valorisation des actifs issus de procédures judiciaires anticorruption. Le Premier ministre, Nadir Larbaoui, a en effet présidé hier Conseil des Participations de l’État, présidée hier au Palais du Gouvernement, avec à l’ordre du jour la récupération de ces actifs et qui illustre cette détermination à restaurer l’intégrité du patrimoine national et à moderniser la gestion des entreprises publiques. L’opération, qui porte sur le transfert de biens immobiliers et mobiliers confisqués par décisions de justice définitives, traduit une volonté politique claire de moralisation de la vie économique et administrative. L’ampleur du mouvement est significative : près de 30 milliards de dollars d’actifs ont été récupérés, comprenant des biens immobiliers, des entreprises industrielles et des avoirs financiers précédemment détenus par d’anciens dirigeants et leurs réseaux. Cette récupération massive concerne des actifs stratégiques tels que des hôtels, des usines automobiles, agroalimentaires et des réseaux de distribution, progressivement réintégrés dans le patrimoine public. La démarche ne se limite pas à la simple récupération mais implique une stratégie de relance et de valorisation. Les responsables des Entreprises Publiques Économiques (EPE) auxquels ces actifs ont été transférés seront désormais soumis à une obligation de résultats exigeante, portant sur des indicateurs précis en matière financière, de ressources humaines et de production. Cette approche pragmatique vise à transformer ces actifs récupérés en leviers de développement économique, marquant une rupture significative avec les pratiques antérieures de gestion. L’initiative gouvernementale traduit une ambition de reconstruction institutionnelle et économique, plaçant la transparence, la performance et l’intérêt national au cœur de la stratégie de développement du pays.
Ce processus s’accompagne d’une transformation structurelle profonde du système économique national. Dans ce contexte, le CPE s’est penché hier sur l’ouverture du capital de la Banque de Développement Local (BDL) via la bourse d’Alger. L’ouverture de 30% du capital de l’établissement bancaire à la Bourse d’Alger répond à un double objectif : dynamiser le marché boursier et améliorer la gouvernance des institutions financières publiques, conformément aux orientations présidentielles. La BDL sera ainsi la deuxième banque publique à entrer sur le marché financier après l’introduction réussie du Crédit populaire d’Algérie en Bourse en début d’année.
Samir Benisid