Maroc : Les étudiants dénoncent l’accélération de la normalisation avec l’entité sioniste
Au Maroc, les étudiants dénoncent à nouveau l’intensification des politiques de normalisation imposée par le Makhzen contre la volonté populaire et l’expansion du « fléau » de l’infiltration sioniste dans le système universitaire, l’un de ses aspects les plus marquants. Les étudiants soulignent que la situation représente une menace « réelle » pour les institutions de recherche scientifique et académique du royaume. Les étudiants de l’Université Mohammed VI Polytechnique au Maroc ont révélé l’établissement universitaire s’était empressé, en moins de deux ans, d’établir des relations de coopération et d’échange avec des institutions sionistes prétendument académiques et de recherche scientifique. En réalité, ces institutions sont des « fabriques de criminels » liés à l’armée sioniste, impliquées dans le développement d’armes, l’industrie militaire et autres activités similaires, dénoncent-ils avec force. Les étudiants ont dénoncé les partenariats conclus par leur université dans le cadre de cette « normalisation officielle honteuse » avec plusieurs universités sionistes comptant parmi leurs membres des soldats de l’armée sioniste, qu’ils soient administrateurs ou étudiants, dont la plupart ont participé à l’agression actuelle et à des guerres précédentes contre le peuple palestinien. Ces universités bénéficient d’un soutien matériel et moral complet de l’entité sioniste pour servir ses intérêts. Dans des déclarations médiatiques, les étudiants ont exprimé leur indignation face à l’accueil d’étudiants sionistes dans leur université, dont certains sont impliqués dans des crimes aux côtés de l’armée sioniste à Ghaza, même avant le début de l’agression génocidaire sioniste le 7 octobre 2023, et qui bénéficient de tous types d’avantages et de facilités. Ils ont également condamné les programmes d’échanges étudiants établis dans le cadre des « relations de coopération étroite » entre leur université et des universités sionistes impliquées dans les massacres contre le peuple palestinien par le biais de programmes militaires avec l’armée sioniste. Ces universités ont des branches dans les territoires palestiniens occupés, notamment en Cisjordanie, et sont considérées comme « complices de crimes de guerre, de discrimination raciale et de génocide contre le peuple palestinien ».
Dans ce contexte, les étudiants ont révélé qu’un étudiant sioniste suivant des cours avec eux avait récemment été identifié comme ayant participé à l’assassinat de Palestiniens. Ils ont également exprimé leur choc face à l’octroi par une université sioniste d’un « doctorat honorifique » à un officier militaire sioniste impliqué dans le meurtre d’un adolescent palestinien en Cisjordanie. Un étudiant a affirmé dans une déclaration médiatique qu’en octobre dernier, leur université avait « contraint » les étudiants à assister à une conférence donnée par un intervenant sioniste, ignorant délibérément leur opposition à la normalisation et leur engagement à faire obstacle à l’infiltration sioniste dans les universités marocaines.
Dans un communiqué, les étudiants ont appelé l’administration de leur université à « rompre ses relations avec ses partenaires sionistes » et réaffirmé leur détermination à poursuivre leur lutte par tous les moyens légitimes, tout en rejetant catégoriquement la poursuite de ces partenariats douteux. L’Université Mohammed VI Polytechnique collabore avec des universités sionistes spécialisées principalement dans les technologies militaires, utilisées notamment contre la bande de Ghaza. Selon ce même communiqué, l’une de ces universités sionistes forme des ingénieurs spécifiquement pour travailler dans des entreprises d’armement. Ses chercheurs développent des drones et des bulldozers télécommandés utilisés par l’armée sioniste pour détruire des maisons palestiniennes et renforcer le blocus sur Ghaza.
Ces universités sont également utilisées pour entraîner les forces d’élite de l’occupation sioniste et abritent des bases militaires sur leurs campus, où les diplômés poursuivent leur service militaire obligatoire. Elles exploitent leurs expertises pour promouvoir la recherche et le développement au service de l’armée d’occupation sioniste, tout en étendant leurs infrastructures et leurs filiales aux territoires occupés, notamment dans les colonies d’El-Qods occupée.
R.N.
