La classe politique unie pour dénoncer les tentatives d’ingérence françaises
« La génération de l’indépendance ne peut accepter de chantage ni de surenchère »
Face à la campagne antialgérienne menée en France, les voix s’élèvent pour dénoncer les ingérences ingérence dans les affaires intérieures du pays. Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Brahim Boughali, a notamment exprimé une position ferme lors du lancement du concours national des meilleurs travaux scolaires. Dans un message chargé de symboles, il a rappelé que « l’Algérie, forte de sa diversité (Arabe, Amazighe et Islam) demeurera toujours unie et nul ne peut nous contraindre à renoncer à nos principes clairs ou nous donner des leçons en la matière ». Une déclaration qui fait écho aux tensions historiques entre les deux pays. M. Boughali a particulièrement insisté sur la persistance d’une attitude jugée paternaliste de la part de l’ancienne puissance coloniale, déclarant que « le colonisateur ayant jadis commis des crimes abjects qui resteront, à jamais, gravés dans l’histoire, poursuit, après l’indépendance, son paternalisme, comme si l’Algérie est toujours une colonie ». Il a fermement rappelé que « l’Algérie est aujourd’hui indépendante, et nous vivrons en toute souveraineté dans notre pays ». Comme l’a souligné M. Boughali, « imprégnée de nationalisme, la génération de l’indépendance ne peut accepter de chantage ni de surenchère ». Il a d’ailleurs tenu à saluer les efforts du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui « a consenti des efforts colossaux, à la faveur de son patriotisme et de ses positions courageuses, dont nous nous enorgueillissons ».
Cette position trouve un écho dans les rangs de l’opposition. Louisa Hanoune, Secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), a notamment salué « les nombreuses voix qui s’élèvent en France, notamment le parti ‘La France insoumise’ (LFI), pour dénoncer les dérives du président Emmanuel Macron et de membres de son gouvernement ». Une intervention qui souligne la dimension transnationale de cette crise diplomatique et l’existence de voix dissidentes au sein même de la société française. Le président du Front El Moustakbal, M. Fateh Boutbig, a pour sa part dénoncé « la campagne française systématique menée contre tout ce qui est algérien ». Il affirme que « la France officielle tente avec ses satellites, d’ébranler la stabilité de l’Algérie en remettant en cause notre histoire et en s’immisçant dans les affaires intérieures du peuple algérien ». M. Boutbig a notamment souligné que « l’objectif de la France d’influencer l’application correcte des lois de la République et de donner une couverture fictive à certaines personnes qui tentent de ternir notre histoire, est voué à l’échec ». Il a rappelé avec force que « les lois et la justice algériennes veilleront à ce que personne ne touche à notre histoire et à l’unité du peuple algérien ».
Ces réactions multiples témoignent de l’unité dans le paysage politique algérien aux tentatives françaises. Elle met également en lumière la volonté des responsables algériens de toutes tendances de défendre la souveraineté nationale et de rejeter la persistance d’attitudes coloniales, tout en saluant les voix dissidentes qui s’élèvent en France contre cette orientation.
Chokri Hafed