Ghaza: Début de la seconde phase des pourparlers sur l’accord de cessez-le-feu
La situation dans les territoires palestiniens occupés demeure extrêmement tendue en ce début février 2025, marquée par l’intensification des agressions sionistes en Cisjordanie occupée et la poursuite des négociations sur le cessez-le-feu à Ghaza. Le Mouvement de résistance palestinien (Hamas) a confirmé l’entrée dans une seconde phase des pourparlers sur l’accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers. Son porte-parole, Abdel Latif al-Qanoua, a souligné que les efforts se concentrent désormais sur les abris, l’aide humanitaire et la reconstruction de Ghaza, tout en accusant l’entité sioniste de retarder la mise en œuvre des protocoles humanitaires. Une situation d’autant plus préoccupante que le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre l’enclave palestinienne s’élève désormais à 47.540 martyrs et 111.618 blessés depuis le 7 octobre 2023. Dans ce contexte, le président du Conseil de sécurité de l’ONU pour février, l’ambassadeur chinois Fu Cong, a placé la consolidation du cessez-le-feu et le renforcement de l’aide humanitaire à Ghaza au centre des priorités du Conseil. Il a particulièrement insisté sur l’importance de garantir la pleine mise en œuvre de l’accord et un accès sans entrave à l’aide humanitaire, tout en soulignant l’attention particulière que devra recevoir l’UNRWA, l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens actuellement en difficulté. Cette dernière fait face à une situation critique après la décision de l’entité sioniste d’annuler l’accord de 1967, une décision fermement condamnée par le Parlement arabe qui la qualifie de « crime contre l’humanité ». Le président du Parlement arabe, Mohammed bin Ahmed Al Yamahi, a mis en garde contre les conséquences désastreuses que pourrait avoir toute entrave aux activités de l’UNRWA, qui fournit une aide vitale à environ 6,4 millions de réfugiés palestiniens, dont deux millions dans la bande de Ghaza. Le Commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a quant à lui réaffirmé que les accusations portées contre certains employés de l’agence concernant leur participation présumée aux opérations du 7 octobre étaient « sans fondement » et « nuisaient à la vie des gens ». Pendant ce temps, l’agression sioniste se poursuit avec une intensité particulière en Cisjordanie occupée. La ville de Jénine et son camp subissent depuis quinze jours une offensive qui a déjà fait 25 martyrs et des dizaines de blessés, accompagnée d’une destruction généralisée des infrastructures. À Tamoun, au sud de Tubas, les forces d’occupation maintiennent leur siège depuis trois jours, procédant à des arrestations massives et à la destruction systématique des infrastructures. Face à cette escalade, le Représentant permanent de l’État de Palestine auprès des Nations Unies, Riyad Mansour, a interpellé les responsables de l’ONU, soulignant que 70 citoyens palestiniens, dont 10 enfants, sont tombés en martyrs en Cisjordanie occupée depuis le début de l’année. Sur le plan sanitaire, le Directeur Général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a mis l’accent sur l’urgence de répondre aux besoins sanitaires à Ghaza, annonçant l’envoi de 63 camions de fournitures médicales depuis le début du cessez-le-feu et la préparation de 30 autres. Dans ce contexte de tension croissante, 163 ONG et syndicats internationaux ont appelé l’Union européenne à prendre des mesures concrètes pour interdire tout commerce avec les colonies sionistes illégales dans les territoires palestiniens occupés, soulignant que ces relations commerciales contribuent à perpétuer les violations graves et systématiques des droits humains et du droit international. Le Liban, pour sa part, a déposé une nouvelle plainte contre l’entité sioniste auprès du Conseil de sécurité de l’ONU, dénonçant les récentes attaques contre son territoire et les violations flagrantes de sa souveraineté, qui ont fait 24 martyrs et plus de 124 blessés depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu fin novembre 2024.
Lyes Saïdi
