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Lutte contre le terrorisme au Sahel: L’Algérie, pilier de la stabilité africaine

L’Afrique fait face aujourd’hui à des défis sécuritaires majeurs qui menacent la stabilité de régions entières, particulièrement dans la bande sahélo-saharienne où l’expertise algérienne s’affirme comme un atout précieux.

Cette situation complexe, marquée par la multiplication des menaces asymétriques et l’interconnexion des défis sécuritaires, économiques et sociaux, appelle à une approche globale dans laquelle l’Algérie joue un rôle central grâce à sa longue expérience en matière de lutte antiterroriste et sa vision holistique des enjeux régionaux. Le pays, fort de son histoire et de son expertise acquise durant la décennie noire, développe une approche multidimensionnelle qui dépasse le simple cadre sécuritaire pour englober les aspects politiques, économiques et sociaux de la lutte contre l’extrémisme violent. Alex Vines, directeur du programme Afrique au sein du think tank britannique Chatham House, a d’ailleurs mis en avant le rôle central de l’Algérie. Il souligne que « malgré son potentiel économique, le Sahel est la région du monde qui connaît le plus grand nombre de conflits armés et de crises », ajoutant qu’elle « abrite un arc d’instabilité ou une ceinture de coups d’État, qui s’étend de l’océan Atlantique à la mer Rouge ». Cette situation complexe, marquée par la multiplication des menaces asymétriques et l’interconnexion des défis sécuritaires, économiques et sociaux, appelle une approche globale dans laquelle l’Algérie joue un rôle central grâce à sa longue expérience en matière de lutte antiterroriste. Le pays, fort de son histoire et de son expertise acquise durant la décennie noire, développe une approche multidimensionnelle qui dépasse le simple cadre sécuritaire. Selon Vines, « une stratégie efficace pour stabiliser la région devrait donner la priorité à la réponse humanitaire et aux projets de développement de petite envergure, à l’échelle sous-nationale, dans les zones touchées par l’insécurité ». L’engagement de l’Algérie se manifeste notamment à travers son rôle actif au Conseil de sécurité de l’ONU, une position que salue particulièrement l’expert britannique, reconnaissant les efforts du pays en matière de lutte contre le terrorisme et son rôle « important » au sein de cette instance internationale. Face à la multiplication des défis sécuritaires dans la région sahélienne, Vines insiste qu’il est « essentiel » de « revitaliser le contrat social en s’attaquant aux problèmes et en proposant des améliorations des conditions de vie et du mode de gouvernance ». Il critique notamment la « militarisation quasi-totale » de la politique sahélienne par des acteurs extérieurs comme la France, une approche qu’il juge « contre-productive » dans la lutte contre la violence dont les causes profondes sont « la marginalisation et la pénurie ». L’Algérie met particulièrement l’accent sur l’importance de traiter ces causes profondes de l’instabilité, qu’il s’agisse de la marginalisation politique, des inégalités sociales ou des défis liés au changement climatique. Cette approche globale trouve un écho particulier dans le contexte actuel où, comme le note Vines, la région fait face à « une convergence de défis, notamment le changement climatique, les changements démographiques et les défaillances de la gouvernance, qui entravent un développement équitable et la croissance économique ». L’expert souligne également que « le maintien de la paix traditionnel des Nations unies n’est pas compatible avec les défis du terrorisme asymétrique et transnational auxquels l’Afrique est confrontée aujourd’hui ». Face à ces constats, l’Algérie propose un modèle alternatif qui met l’accent sur le développement local et la restauration de l’autorité de l’État à travers des projets concrets bénéficiant directement aux populations. Cette vision, qui place le développement humain et la gouvernance inclusive au cœur des solutions aux crises sécuritaires, constitue aujourd’hui un modèle dont pourraient s’inspirer d’autres régions confrontées à des défis similaires. L’Algérie démontre ainsi que la lutte contre le terrorisme et l’instabilité en Afrique nécessite une approche patiente, multidimensionnelle et profondément ancrée dans les réalités locales, une approche qui fait aujourd’hui école au niveau international et confirme le rôle central du pays dans la stabilisation du continent africain.

Salim Amokrane

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