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Le président américain s’aligne sur les thèses sionistes et prépare une seconde Nakba à Ghaza: Le monde s’insurge contre Trump

Les déclarations fracassantes du président américain Donald Trump concernant Ghaza ont provoqué une onde de choc diplomatique internationale, soulevant une condamnation unanime de la communauté mondiale. Dans une annonce qui rappelle douloureusement les heures sombres de la Nakba, Trump a explicitement proposé que les États-Unis « prennent le contrôle » de la bande de Ghaza, suggérant le déplacement forcé de sa population vers l’Égypte et la Jordanie. Son argument pour justifier ce nettoyage ethnique : transformer le territoire dévasté en ce qu’il a qualifié de « Côte d’Azur du Moyen-Orient ». Un argument ridicule au regard de la gravité des actions planifiées et qui tombent sous le coup de la convention de Genève sur le génocide. Cette proposition, faite après les entretiens qu’a eu Trump mardi à Washington avec Benjamin Netanyahu, a immédiatement déclenché une levée de boucliers diplomatique. Des capitales du monde entier ont rapidement et fermement rejeté ce nouveau projet de nettoyage ethnique déguisé en plan de développement économique. Le président palestinien Mahmoud Abbas a été catégorique : « Nous ne permettrons pas que les droits de notre peuple, pour lesquels nous avons lutté pendant des décennies et fait de grands sacrifices, soient violés ». Il a souligné que Ghaza fait partie intégrante du territoire palestinien et que son peuple est profondément enraciné dans sa terre, refusant toute tentative de déplacement. Le mouvement de résistance palestinien Hamas, par la voix de son porte-parole Sami Abu Zuhri, a qualifié les déclarations de Trump de « ridicules et absurdes », avertissant que de telles propositions sont susceptibles « d’enflammer » la région. Cette mise en garde résonne comme un avertissement sérieux dans un contexte déjà hautement inflammable. Les réactions internationales ont été unanimement critiques. L’Arabie saoudite a rejeté fermement toute tentative de déplacer les Palestiniens, réaffirmant sa position de principe : pas de normalisation avec l’entité sioniste sans la création d’un État palestinien indépendant. La Russie et la Chine ont conjointement appelé à une solution basée sur deux États, soulignant l’importance d’un règlement politique respectueux des droits palestiniens. La diplomatie européenne s’est également mobilisée. L’Espagne a été particulièrement claire par la voix de son ministre des Affaires étrangères José Manuel Albares : « Ghaza est la terre des Palestiniens de Ghaza et ils doivent rester à Ghaza ». La France et le Royaume-Uni ont également souligné que l’avenir de Ghaza passe par la création d’un État palestinien, et non par un contrôle extérieur. Le projet de Trump apparaît comme une tentative désespérée de réinventer la géopolitique du Moyen-Orient, ignorant superbement l’histoire, les droits et l’attachement profond des Palestiniens à leur terre. Sa vision réductrice transformerait Ghaza en un simple projet immobilier, effaçant d’un trait de plume des décennies de souffrance et de résilience.

Sur le terrain, plus d’un demi-million de Palestiniens ont déjà commencé à reconstruire leurs vies dans le nord de Ghaza, défiant les projets de déplacement. Hatem Azzam, habitant de Rafah, résume parfaitement cette détermination : « Trump et Netanyahu doivent comprendre la réalité du peuple palestinien. C’est un peuple profondément enraciné dans sa terre, nous ne la quitterons pas ». Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Depuis le 7 octobre 2023, l’agression israélienne a causé au moins 47.487 morts, majoritairement des civils. Plus de 85% de la population de Ghaza a été déplacée, soit plus de 1,93 million de personnes sur les 2,2 millions que compte l’enclave. Dans ce contexte, le projet de Trump apparaît non seulement comme une insulte, mais comme la continuation d’une politique de négation pure et simple de l’existence palestinienne. La communauté internationale semble avoir compris que le déplacement forcé n’est pas une solution. La Turquie a clairement statué que tout projet excluant les Palestiniens conduirait à davantage de conflits. L’Australie, le Canada et de nombreux autres pays ont réaffirmé leur soutien à une solution à deux États. Le secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine, Hussein Al-Cheikh, a résumé cette position collective : la solution réside dans le respect du droit international, dans la création d’un État palestinien viable, avec Al Qods-Est comme capitale. La proposition de Trump apparaît ainsi comme un coup de poker diplomatique désespéré, qui risque de compromettre définitivement toute possibilité de paix dans la région. Elle illustre une vision coloniale et dépassée, où un peuple peut être déplacé comme on déplacerait du mobilier. Face à cette tentative de négation, la réponse palestinienne et internationale est sans équivoque : Ghaza est palestinienne, ses habitants y resteront, et aucun projet extérieur ne pourra effacer leur histoire, leur culture et leur droit à l’autodétermination.

Lyes Saïdi

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