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Un partenariat avec Bosch en discussion : Vers la production de piles à combustible en Algérie !

Le secrétaire d’État chargé des Énergies renouvelables, Noureddine Yassaâ, a reçu hier une délégation de l’entreprise allemande Bosch, conduite par le président de Bosch Africa, Markus Thill. Les discussions ont particulièrement porté sur l’exploitation et la fabrication locale des technologies d’électrolyseurs et de piles à combustible (fuel cells) à haute efficacité, ainsi que leur intégration dans les projets d’énergies solaire photovoltaïque et éolienne. Des équipements qui sont au cœur de gros enjeux, notamment en ce qui concerne les applications futures de l’industrie de l’hydrogène et de génération électrique.

L’Algérie s’impose comme un acteur majeur dans la transition énergétique euro-africaine, confirmant ses ambitions dans le domaine des énergies renouvelables et de l’hydrogène vert à travers de nouveaux partenariats stratégiques. C’est dans ce contexte que le secrétaire d’État chargé des Énergies renouvelables, Noureddine Yassaâ, a reçu hier une délégation de l’entreprise allemande Bosch, conduite par le président de Bosch Africa, Markus Thill. Une rencontre qui s’inscrit dans cette dynamique de coopération industrielle renforcée entre l’Algérie et l’Allemagne. Cette réunion intervient dans un contexte particulièrement favorable, marqué par la signature historique à Rome, en janvier, de la déclaration d’intention commune pour la réalisation du projet SoutH2 Corridor entre l’Algérie, la Tunisie, l’Italie, l’Allemagne et l’Autriche, visant à transporter l’hydrogène vert nord-africain vers l’Europe via une infrastructure de 3300 kilomètres. La rencontre avec Bosch, qui s’est tenue au siège du ministère de l’Énergie à Alger, a permis d’explorer les perspectives de partenariat dans plusieurs domaines stratégiques, notamment la production locale d’équipements essentiels pour la filière hydrogène. Les discussions ont particulièrement porté sur l’exploitation et la fabrication locale des technologies d’électrolyseurs et de piles à combustible (fuel cells) à haute efficacité, ainsi que leur intégration dans les projets d’énergies solaire photovoltaïque et éolienne. Il faut préciser dans ce contexte que les piles à combustibles sont des générateurs électro-chimiques qui sont au cœur de gros enjeux en ce qui concerne les applications futures de l’industrie de l’hydrogène et de génération électrique, notamment en ce qui concerne les piles à hydrogène. La rencontre a, également, permis de discuter de futurs projets communs visant à développer les utilisations de la technologie des piles à combustible alimentées à partir des centrales d’énergies solaire et éolienne pour produire de l’électricité dans les zones isolées, ainsi qu’à remplacer l’utilisation du diesel dans les régions du sud, et ce en recourant aux techniques de pointe à haut rendement. Cette approche s’inscrit dans une volonté de développer une véritable chaîne de valeur industrielle en Algérie, capable de soutenir les ambitions du pays dans le secteur des énergies renouvelables.

L’expertise allemande au service de la transition énergétique algérienne

Lors de cette rencontre, M. Yassaâ a souligné « l’importance de tirer profit de la technologie et de l’expertise allemande pour développer le secteur énergétique en Algérie, en adéquation avec la stratégie du pays en vue de réaliser la transition énergétique et consolider le développement durable ». Le secrétaire d’État a également présenté une vision globale des programmes de développement du secteur de l’énergie, des mines, des énergies renouvelables et de l’hydrogène vert en Algérie. De son côté, Markus Thill s’est montré particulièrement enthousiaste, saluant « le grand potentiel de l’Algérie en matière d’énergies nouvelles et renouvelables, notamment dans les domaines de l’hydrogène vert et de l’énergie solaire, figurant parmi les meilleures énergies au monde ». Le président de Bosch Africa a également souligné « la disposition de la société Bosch à apporter des solutions innovantes pour soutenir les efforts de l’Algérie visant à renforcer les énergies renouvelables et à les intégrer dans le mix énergétique national ».

L’Algérie, hub énergétique en devenir

Cette collaboration avec Bosch s’inscrit dans un contexte plus large de positionnement stratégique de l’Algérie sur le marché émergent de l’hydrogène vert. Au-delà du projet SoutH2 Corridor avec l’Italie, l’Autriche et l’Allemagne, l’Algérie est également sollicitée pour intégrer le consortium du corridor H2med, un autre projet majeur porté par l’Espagne, la France, le Portugal et l’Allemagne. Ce second corridor, nécessitant un investissement de 2,5 milliards de dollars, vise à transporter deux millions de tonnes d’hydrogène vert par an. La compagnie nationale Sonatrach renforce ainsi sa position en multipliant les partenariats stratégiques, notamment avec l’allemand VNG depuis 2022, démontrant la confiance des acteurs européens dans le potentiel algérien. La coopération envisagée avec Bosch pour la production locale d’équipements s’avère donc cruciale pour concrétiser ces ambitions et permettre à l’Algérie de devenir un acteur incontournable de la transition énergétique régionale. Les discussions ont également mis l’accent sur l’importance de la formation et du renforcement des capacités humaines, un aspect essentiel pour assurer la pérennité de ces développements industriels et technologiques. La mise à niveau des compétences algériennes, associée au transfert de technologie et à l’échange d’expertise, constitue un pilier fondamental de cette coopération, visant à garantir l’autonomie future du pays dans ces secteurs stratégiques. L’Algérie confirme ainsi sa volonté de ne pas se contenter d’être un simple exportateur de ressources énergétiques, mais de développer une véritable industrie locale capable de soutenir sa transition énergétique et celle de ses partenaires européens.

Sabrina Aziouez

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