Le Premier ministre pose la première pierre du projet de réalisation: Raffinerie de Hassi Messaoud, c’est parti !
La nouvelle raffinerie de Hassi Messaoud répond aux besoins en constante augmentation d’année en année en produits pétroliers, compte tenu de la dynamique économique que connaît l’Algérie à travers le lancement de plusieurs grands projets stratégiques.
En ce 24 février 2025, date de la célébration du 54e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, une nouvelle page s’écrit dans l’histoire énergétique du pays. Le Premier ministre, Nadir Larbaoui, a posé la première pierre d’une nouvelle raffinerie de pétrole à Haoud El-Hamra (Hassi Messaoud), marquant ainsi le lancement officiel d’un projet stratégique majeur pour le secteur énergétique national. Cette cérémonie symbolique s’est déroulée lors des célébrations du 69e anniversaire de la création de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et du 54e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, sous le slogan « Engagés pour le développement des ressources énergétiques, hydriques et alimentaires ».
Ce projet d’envergure répond directement aux instructions données par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors des deux dernières réunions du Conseil des ministres. Le chef de l’État avait en effet insisté sur l’importance de lancer cette raffinerie pour augmenter la production nationale d’essence et de gasoil, renforçant ainsi l’autosuffisance du pays en produits pétroliers. La nouvelle infrastructure s’inscrit dans une vision stratégique à long terme pour le secteur énergétique. Rachid Hachichi, Président-directeur général de Sonatrach, a souligné l’importance stratégique de ce projet lors de son discours à la cérémonie. « Cette raffinerie s’inscrit dans le cadre des efforts visant à valoriser les ressources en hydrocarbures et traduit l’engagement constant de Sonatrach à mettre en œuvre la stratégie de l’État dans le domaine de l’énergie », a-t-il déclaré. Le PDG de Sonatrach a également précisé que cette initiative reflétait « l’orientation vers la construction d’une véritable industrie pétrochimique diversifiée, tel que réaffirmé à maintes occasions par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune ». La nouvelle raffinerie de Hassi Messaoud répond à des besoins économiques concrets et croissants. Comme l’a expliqué M. Hachichi, sa réalisation intervient « en réponse aux besoins en constante augmentation d’année en année en produits pétroliers, compte tenu de la dynamique économique que connaît l’Algérie à travers le lancement de plusieurs grands projets stratégiques ». Avec une capacité de traitement impressionnante de 5 millions de tonnes par an de différents types de carburant, « ce projet figure parmi les projets stratégiques prometteurs visant à répondre à la consommation croissante, notamment en matière de mazout et satisfaire les besoins du marché local, particulièrement au niveau des régions du sud du pays », a précisé le PDG de Sonatrach. L’emplacement de cette raffinerie a été choisi avec soin pour maximiser son efficacité opérationnelle. Son implantation à proximité des champs pétroliers de Hassi Messaoud « permettra d’optimiser et d’améliorer la chaîne d’approvisionnement en carburant » pour différents secteurs au sud de l’Algérie, « au lieu du système actuel qui consiste à satisfaire les besoins de ces secteurs via la raffinerie de Skikda », a détaillé M. Hachichi. Cette nouvelle configuration logistique permettra de réduire considérablement les coûts et délais d’approvisionnement pour les régions méridionales du pays. Le calendrier de mise en service est déjà établi, avec une première phase opérationnelle prévue pour octobre 2027, qui débutera par la production de mazout. Selon Rachid Hachichi, cette première étape permettra « d’augmenter les capacités de production nationales, d’accroître la capacité de stockage et de réduire les coûts de transport », tout en contribuant à « alléger la pression sur les raffineries de Skikda et d’Arzew ». Au-delà de ses avantages économiques et logistiques, le projet intègre également une forte dimension environnementale. « Grâce à l’adoption de technologies de pointe pour équiper la raffinerie, les émissions de gaz à effet de serre seront réduites, le volume de déchets sera diminué et un système de gestion efficace de ces derniers sera mis en place », a assuré le PDG de Sonatrach. L’ambition de ce projet dépasse les frontières nationales, puisque « l’exportation à l’avenir de l’excédent des produits de cette raffinerie vers les marchés internationaux fait partie des objectifs de ce projet », a révélé M. Hachichi, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour l’industrie pétrolière algérienne sur la scène internationale.
Samira Ghrib
