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Transit d’armes destinées à l’entité sioniste via le port de Tanger: Le Maroc, maillon essentiel du génocide à Ghaza

Le port marocain sert d’étape clé dans la livraison de composants pour les avions F-35 utilisés contre des civils palestiniens.

Des documents récemment révélés démontrent l’implication directe du Maroc dans la logistique militaire soutenant les opérations sionistes à Ghaza. Selon des informations exclusives vérifiées par le site britannique « Declassified », le port de Tanger joue un rôle stratégique dans l’acheminement de composants militaires cruciaux vers l’entité sioniste, alimentant ainsi la machine de guerre responsable du génocide continu de la population palestinienne. L’enquête révèle que la compagnie maritime danoise Maersk transporte actuellement des pièces essentielles pour les avions de combat F-35 depuis les États-Unis vers l’entité sioniste. Ces composants, fabriqués dans l’usine n°4 de l’armée de l’air américaine à Fort Worth — un site géré par le géant de l’armement Lockheed Martin — sont destinés à la base aérienne de Nevatim.

Les pièces sont d’abord chargées sur le navire « Maersk Detroit » quittant le port de Houston le 5 avril. Après avoir traversé l’Atlantique, ce navire battant pavillon américain fera escale dans le port marocain de Tanger, où les composants militaires seront transférés sur un autre navire, le « Nixo Maersk », arrivant de l’île d’Algésiras en Espagne. Ce second navire traversera ensuite la Méditerranée pendant neuf jours avant d’atteindre le Haïfa le 1er mai. De là, les pièces seront acheminées par voie terrestre jusqu’à la base aérienne de Nevatim, principale plateforme de lancement des bombardements israéliens sur Ghaza.

La gravité de cette complicité est d’autant plus flagrante que ces F-35 israéliens sont directement impliqués dans des crimes de guerre documentés à Ghaza. L’année dernière, l’armée d’occupation a utilisé un F-35 pour larguer une bombe de 2000 livres sur une zone prétendument « sécurisée » dans la région d’Al-Mawasi à Ghaza, causant la mort de 90 personnes innocentes. Selon un représentant du Mouvement des Jeunes Palestiniens, organisation qui a mené une campagne internationale contre Maersk : « Cette livraison de Lockheed Martin, transportée sur leurs navires, garantira la maintenance et la réparation des F-35 israéliens, leur permettant de reprendre les opérations militaires à Ghaza. »

En autorisant ce transbordement sur son territoire, le régime marocain se rend complice d’un système logistique soutenant directement les massacres à Ghaza. Cette collaboration s’inscrit dans la continuité de la normalisation zélée des relations entre le Maroc et lentité sioniste, signée en décembre 2020, que la majorité des Marocains considèrent comme une trahison de la cause palestinienne. Cette révélation intervient alors que les autorités marocaines intensifient la répression contre les militants pro-palestiniens et les opposants à la normalisation. Des dizaines de militants ont été arrêtés et poursuivis pour avoir simplement exprimé leur solidarité avec Ghaza ou critiqué les liens croissants entre Rabat et Tel-Aviv. La complicité du régime marocain dans l’acheminement d’armes vers l’entité sioniste démontre que, au-delà des déclarations diplomatiques de façade, le Maroc s’est pleinement engagé comme facilitateur logistique du génocide palestinien en cours, trahissant ainsi son propre peuple et les valeurs universelles de justice et de dignité humaine.

Hocine Fadheli

Ghaza : Les enfants premières victimes du génocide

L’horreur du génocide perpétré à Ghaza continue de s’abattre avec une violence inouïe sur les enfants palestiniens, victimes innocentes d’une guerre qui ne dit pas son nom. Alors que le monde a commémoré la Journée de l’enfant palestinien samedi, le bilan macabre ne cesse de s’alourdir, atteignant désormais 50.669 martyrs et 115.225 blessés depuis le début de l’agression sioniste le 7 octobre 2023, selon les derniers chiffres communiqués par les autorités sanitaires palestiniennes. Les enfants paient le plus lourd tribut dans ce conflit asymétrique. Le ministre palestinien de la Culture, Imad Hamdan, dresse un constat accablant : « À ce jour, 17.954 enfants sont tombés en martyrs dans la bande de Ghaza depuis le début de l’agression en octobre 2023, tandis que des milliers d’enfants ont été blessés, certains ont perdu des membres et certains souffrent de handicaps permanents qui les priveront de leurs droits les plus fondamentaux à une vie normale comme le reste des enfants du monde. » Ces dernières 24 heures ont encore vu 60 Palestiniens tomber en martyrs et 162 autres être blessés dans les bombardements incessants. Depuis la reprise des hostilités le 18 mars, après une brève interruption de deux mois, 1.309 Palestiniens ont été tués et 3.184 blessés. Ce samedi encore, six Palestiniens sont tombés en martyrs dans un bombardement de l’aviation sioniste sur Beit Hanoun, au nord de la bande de Ghaza.

La tragédie des enfants palestiniens ne se limite pas aux bombardements. Le ministre Hamdan dénonce avec force la politique systématique d’effacement de l’enfance palestinienne : « L’occupation ne se contente pas de tuer des enfants, mais continue plutôt de les détenir et de les torturer dans ses prisons. Aujourd’hui, 204 enfants palestiniens croupissent derrière les barreaux, privés de leur enfance et de leur droit à l’éducation, à la culture et à la liberté, et soumis à des violences physiques et psychologiques systématiques. »

En Cisjordanie occupée, la situation n’est guère meilleure. Plus de 100 Palestiniens, dont des femmes et des enfants, ont été arrêtés en une seule semaine par les forces d’occupation sionistes dans plusieurs gouvernorats, selon le Club des prisonniers palestiniens. Depuis le 7 octobre 2023, le nombre total d’arrestations en Cisjordanie et à El-Qods occupée s’élève à plus de 15.800 personnes.

L’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens) alerte sur une situation humanitaire catastrophique : « Depuis le début de la guerre à Ghaza, environ 1,9 million de personnes, dont des milliers d’enfants, ont été déplacées de force à plusieurs reprises, au milieu des bombardements et de la peur. » L’agence onusienne précise que « la rupture du cessez-le-feu a déclenché une nouvelle vague de déplacements qui a touché plus de 142.000 personnes entre le 18 et le 23 mars dernier seulement » et conclut par un appel urgent : « Tous les enfants ont besoin d’un cessez-le-feu maintenant. »

Le ministre Hamdan ajoute que « l’occupation cherche à effacer l’identité des enfants palestiniens en détruisant des écoles, en bombardant des bibliothèques et des centres culturels et en les privant de tout espace de vie normale. »

L’Algérie appelle à l’action

Face à cette situation dramatique, le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU, Amar Bendjama, a exprimé son indignation lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité : « Le meurtre est devenu une routine quotidienne pour les populations de Ghaza, au vu et au su de la communauté internationale qui assiste à ce génocide en direct dans un silence absolu. » Il a souligné que le bilan de l’agression fait état notamment de « l’exécution de 17.000 enfants » et que « ces personnes méritent justice. »

Le ministre palestinien de la Culture interpelle directement la communauté internationale : « Comment les organisations internationales qui prétendent défendre les droits des enfants peuvent-elles rester silencieuses alors qu’un enfant palestinien est tué toutes les 10 minutes ? Comment les accords de protection de l’enfance peuvent-ils être appliqués partout sauf en Palestine ? » Un groupe d’experts indépendants des droits de l’homme a exhorté davantage de pays à rejoindre le Groupe de La Haye, un bloc d’États qui coordonne les efforts pour garantir la responsabilité des violations du droit international par l’entité sioniste. « À ce stade historique, la protection du système international des droits de l’homme exige une action décisive, fondée sur des principes, et coordonnée, » ont-ils déclaré, avertissant que « si les pays n’agissent pas, le système multilatéral reculera de plusieurs décennies. »

Ces experts ont souligné que les violations du droit international affectent de manière disproportionnée les personnes et les groupes les plus vulnérables, en particulier les femmes et les enfants, rappelant que « tous les États ont l’obligation de prévenir les dommages causés aux civils et d’assurer la protection de tous les individus sans discrimination. »

Le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, s’est dit « horrifié par les meurtres de 15 personnels de santé et travailleurs humanitaires, qui soulèvent de nouvelles inquiétudes quant à la commission de crimes de guerre par l’armée israélienne. » Cette déclaration fait suite à la diffusion d’une vidéo accablante montrant les derniers instants de secouristes palestiniens, clairement identifiables dans leurs ambulances aux gyrophares allumés, avant d’être abattus par des tirs nourris le 23 mars à Rafah. Sur la vidéo de six minutes et 42 secondes, publiée samedi par le Croissant-Rouge palestinien, on voit des ambulances circuler, phares et gyrophares allumés. Le Croissant-Rouge a indiqué avoir retrouvé la vidéo sur le téléphone de Rifaat Radwan, l’un des secouristes tués. « Cette vidéo réfute catégoriquement les affirmations de l’occupant selon lesquelles les forces israéliennes n’auraient pas ciblé les ambulances au hasard et que certains véhicules se seraient approchés de manière suspecte, sans gyrophares ni signes d’identification », a dit le Croissant-Rouge palestinien dans un communiqué samedi. « Ces images exposent la vérité et détruisent ce faux récit », a-t-il indiqué.

Lyes Saïdi

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