Éliminatoires du Mondial 2026 (U20) : Les Vertes lancent leur préparation
Dans le cadre d’une stratégie de développement de plus en plus affirmée pour le football féminin, la sélection nationale des moins de 20 ans (U20) a entamé dimanche un stage préparatoire au prestigieux Centre technique national de Sidi Moussa. Ce regroupement s’inscrit dans la perspective du deuxième tour des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, une échéance cruciale pour les jeunes Vertes qui nourrissent de légitimes ambitions sur la scène continentale et internationale.
Sous la houlette du sélectionneur national Sid Ahmed Mouaz, qui a fait appel à un groupe élargi de 26 joueuses issues exclusivement du championnat local, ce stage qui se poursuivra jusqu’au 10 avril représente une étape fondamentale dans la construction d’une équipe compétitive. « Ce regroupement nous offre l’opportunité d’évaluer précisément le potentiel de chaque joueuse et de travailler sur notre cohésion collective. L’objectif est de bâtir une équipe capable de relever le défi des éliminatoires mondiales avec détermination et qualité de jeu », a déclaré le technicien à l’entame du stage. Les jeunes internationales ont entamé leur préparation par une séance d’entraînement volontairement allégée, débutée à 18h00 et s’étalant sur environ une heure, privilégiant ainsi une mise en route progressive pour éviter tout risque de blessure. Un choix tactique assumé par le staff technique qui dispose d’une semaine complète pour intensifier graduellement la charge de travail et peaufiner les automatismes. Le parcours qui attend les Algériennes dans ces éliminatoires mondiales s’annonce particulièrement exigeant, même si la sélection bénéficie d’un avantage non négligeable en étant exemptée du premier tour des qualifications. C’est au deuxième tour que les choses sérieuses commenceront avec une double confrontation face au Sénégal, une équipe réputée pour sa rigueur défensive et sa vivacité offensive. « Le Sénégal représente un adversaire redoutable que nous étudions avec la plus grande attention. Leurs performances récentes témoignent d’une progression constante, mais nous avons identifié certaines faiblesses que nous comptons exploiter », a confié Sid Ahmed Mouaz. Cette confrontation décisive se déroulera en deux actes : le match aller se tiendra en terre sénégalaise entre le 19 et le 21 septembre 2025, tandis que la manche retour est programmée en Algérie une semaine plus tard, soit le 26, 27 ou 28 septembre 2025. Un calendrier qui laisse aux Vertes le temps nécessaire pour parfaire leur préparation et aborder ces échéances dans les meilleures conditions.
En cas de qualification pour le troisième tour, le parcours ne s’annonce pas moins périlleux pour les protégées de Sid Ahmed Mouaz. Elles devront en effet croiser le fer avec le vainqueur de la double confrontation entre le Nigeria, véritable référence du football féminin africain, et le qualifié du duel Rwanda-Zimbabwe. « Nous construisons notre préparation pas à pas, sans nous projeter trop loin. Le Sénégal constitue notre priorité absolue, mais nous gardons bien évidemment un œil attentif sur nos adversaires potentiels pour les tours suivants », a expliqué le sélectionneur national. Ce troisième tour se disputerait alors en février 2026, avec un match aller programmé en déplacement entre le 6 et le 8 février, et une manche retour prévue en Algérie entre le 12 et le 14 février. Enfin, l’ultime étape des éliminatoires, synonyme de qualification directe pour le Mondial polonais, se jouera en mai 2026, avec des rencontres fixées au début du mois (aller: 1, 2, 3 mai / retour: 8, 9, 10 mai). La concurrence s’annonce particulièrement relevée dans ces éliminatoires africaines où trente-huit nations sont engagées pour seulement quatre tickets qualificatifs pour la phase finale en Pologne, prévue en août 2026. « La densité du football féminin africain ne cesse de croître, avec des nations qui investissent massivement dans cette discipline. Cependant, je crois fermement en nos chances et en la qualité de notre groupe. Ces jeunes joueuses ont un potentiel extraordinaire qu’il nous appartient de révéler pleinement », a souligné avec conviction Sid Ahmed Mouaz. Pour la Fédération algérienne de football (FAF), qui a fait du développement du football féminin l’une de ses priorités stratégiques, cette campagne qualificative revêt une importance capitale.
M. Dahleb
