Culture

Figure du théâtre et du cinéma algériens : Mimoun Kouaki tire sa révérence

C’est avec une profonde tristesse que le monde culturel algérien a appris la disparition de l’artiste Mimoun Kouaki, décédé vendredi soir à Oran à l’âge de 77 ans. Figure emblématique de la scène artistique nationale, il laisse derrière lui une œuvre riche et un héritage culturel considérable.

Né le 14 juillet 1948, Mimoun Kouaki s’est imposé comme l’un des visages les plus marquants du paysage culturel algérien. Sa carrière artistique, débutée au début des années 1960, témoigne d’un parcours exceptionnel et d’un engagement indéfectible envers les arts.

Formé à l’Institut national des arts dramatiques de Bordj El Kiffan, Kouaki a démontré un talent remarquable dans le « quatrième art », le théâtre. Sa performance dans la pièce « Métamorphose » du metteur en scène Said Bouabdallah reste dans les mémoires comme l’une de ses interprétations les plus saisissantes, révélant toute l’étendue de son talent d’acteur et sa profonde compréhension du texte dramatique.

Au cinéma, sa filmographie inclut plusieurs œuvres importantes du septième art algérien, dont le film « L’inspecteur Tahar marque un but » (1977), une comédie culte qui a marqué les esprits. Sa présence à l’écran, tantôt puissante, tantôt subtile, a également enrichi de nombreuses séries télévisées comme « Wakaa » (Événements), « Aini Ala Weldi » (Mes yeux sur mon fils) et « 414 », parmi d’autres productions qui ont touché le cœur du public algérien.

Homme aux multiples facettes, Mimoun Kouaki a également exercé comme enseignant de langue arabe au lycée « Mohamed Allal », transmettant son savoir et sa passion aux jeunes générations. Entre 2000 et 2004, il a occupé le poste de directeur de la Maison de la culture et des arts « Ibrahim El Qasim Zdour » d’Oran, contribuant significativement au rayonnement culturel de la région. Son engagement ne se limitait pas à la sphère artistique. Membre actif de l’association locale « Espoir et Solidarité » (Amal wa Tadamoun), Kouaki incarnait cette figure de l’artiste citoyen, conscient de ses responsabilités sociales et déterminé à œuvrer pour le bien commun.

La disparition de Mimoun Kouaki laisse un vide immense dans le paysage culturel algérien. Son œuvre, marquée par l’authenticité et la sincérité, continuera cependant à inspirer les générations futures d’artistes. Ses interprétations mémorables, son dévouement à l’art et son engagement sociétal constituent un héritage précieux qui perdurera dans la mémoire collective. Le rideau est tombé sur la vie d’un grand artiste, mais son empreinte sur la scène culturelle algérienne restera indélébile.

Mohand S.

admin

admin

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *