Économie

Énergie et mines : L’Inde, la Bosnie et le Canada affichent leur intérêt pour une coopération renforcée avec l’Algérie

Dans un contexte énergétique mondial marqué par des mutations profondes et la recherche de partenariats stratégiques, l’Algérie se positionne comme un acteur incontournable attirant l’attention de plusieurs puissances économiques internationales. Dans ce contexte, le ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, a enchaîné une série de rencontres diplomatiques de haut niveau avec les représentants de l’Inde, de la Bosnie-Herzégovine et du Canada, témoignant de l’attractivité croissante du secteur énergétique algérien. Ces entretiens s’inscrivent dans le cadre de la nouvelle politique visant à diversifier ses partenariats, à attirer les investissements étrangers et à valoriser ses ressources naturelles considérables. Le cadre législatif rénové, notamment à travers les nouvelles lois sur l’investissement, les hydrocarbures et les mines, constitue désormais un socle solide pour l’établissement de relations économiques durables et mutuellement bénéfiques.

Des relations privilégiées avec l’Inde

La rencontre avec l’ambassadrice de l’Inde en Algérie, Swati Vijay Kulkarni, tenue lundi dernier au siège du ministère, s’inscrit dans la dynamique positive qui caractérise les relations algéro-indiennes, particulièrement depuis la visite d’État effectuée par la présidente indienne Droupadi Murmu en Algérie en octobre 2024. Cette visite avait déjà marqué la volonté commune d’approfondir le partenariat économique et d’en élargir les perspectives. Lors de cet entretien, Mohamed Arkab a présenté un exposé détaillé sur les programmes de développement du secteur énergétique algérien, mettant en exergue les vastes opportunités d’investissement disponibles, notamment dans les domaines de l’exploration et de la production des hydrocarbures, le développement des infrastructures énergétiques, l’ingénierie, la localisation de l’industrie des équipements pétroliers et gaziers, ainsi que la commercialisation du pétrole, du gaz et des produits pétroliers. Le ministre a par ailleurs exprimé le souhait de voir les entreprises indiennes contribuer activement à la réalisation et au développement des mégaprojets en cours et futurs dans plusieurs secteurs stratégiques, avec un accent particulier sur la pétrochimie (production d’engrais et transformation des phosphates), les énergies renouvelables, le renforcement des réseaux électriques et la fabrication d’équipements électriques. À l’issue de cette rencontre productive, les deux parties sont convenues de renforcer leur coordination et leur action commune pour définir et suivre efficacement les projets de coopération bilatérale de manière durable.

La Bosnie-Herzégovine: un partenariat qui se consolide

Parallèlement, Mohamed Arkab a reçu l’ambassadrice de la République de Bosnie-Herzégovine, Bojana Kondic Panic, pour examiner les perspectives de coopération bilatérale dans les domaines énergétiques. Cette rencontre a permis de passer en revue l’état des relations de coopération entre l’Algérie et la Bosnie-Herzégovine, notamment dans les secteurs de l’énergie, des mines et des énergies renouvelables. Les deux parties ont exploré les opportunités d’investissement conjoint dans les domaines des mines et des industries manufacturières connexes, ainsi que les projets d’énergies renouvelables, l’échange d’expériences et d’expertises, et la formation technique. À cet égard, elles ont réaffirmé leur engagement à poursuivre le renforcement du partenariat économique stratégique entre les deux nations, à travers des projets concrets contribuant à la réalisation des intérêts économiques communs. Il convient de rappeler que lors de la rencontre du 5 février dernier entre M. Arkab et son homologue bosnien, il avait été convenu d’élargir la coopération bilatérale pour inclure les domaines du gaz naturel liquéfié (GNL), de l’électricité, des énergies renouvelables, de l’hydrogène vert et de l’industrie électrique. Cette visite avait permis à la délégation bosnienne d’effectuer des visites techniques sur les sites des groupes Sonelgaz et Sonatrach, témoignant d’une volonté commune d’établir un partenariat économique solide et durable.

Le Canada mise sur le potentiel minier et énergétique algérien

Complétant cette intense activité diplomatique, le ministre d’État a reçu mardi 29 avril 2025 l’ambassadrice du Canada en Algérie, Robin Lyn Whitlaufer, en présence du secrétaire d’État chargé des Énergies renouvelables, Noureddine Yasaa, et des cadres du ministère. Cette rencontre a été consacrée à l’échange de vues sur les moyens de renforcer la coopération bilatérale entre l’Algérie et le Canada dans les domaines de l’énergie, des mines et des énergies renouvelables, ainsi qu’à l’exploration des opportunités d’investissement futur et à l’élargissement des partenariats entre les institutions économiques des deux pays.

À cette occasion, M. Arkab a présenté les réformes adoptées par l’Algérie, notamment à travers les nouvelles législations relatives à l’investissement, aux hydrocarbures et aux mines, soulignant que ces cadres législatifs constituent un support important pour attirer les investissements et faciliter l’accès des opérateurs étrangers au marché algérien. Dans ce contexte, le ministre a invité les entreprises canadiennes à saisir les opportunités disponibles, particulièrement dans les domaines de l’exploration, de la production et de la transformation des hydrocarbures, de l’industrie énergétique, du dessalement de l’eau de mer, et de la localisation de l’industrie des équipements connexes.

Les deux parties ont également examiné les possibilités de coopération dans le secteur minier, spécialement dans les domaines des études géologiques, de la cartographie, et de l’exploitation et la transformation des ressources minérales, avec un accent mis sur les minéraux stratégiques et critiques. Le ministre a exprimé le souhait de l’Algérie de bénéficier de l’expertise canadienne de pointe dans ce domaine, le Canada étant reconnu comme l’un des acteurs les plus importants de l’industrie minière mondiale.

En ce qui concerne les énergies renouvelables, les deux parties ont discuté des moyens de développer des projets communs dans les domaines de l’énergie éolienne, du stockage d’énergie, des solutions techniques modernes, et du développement de l’hydrogène vert, ainsi que de la formation, du transfert de technologie et du développement des capacités humaines. À l’issue de cette rencontre, les deux parties ont confirmé l’existence de perspectives prometteuses pour renforcer le partenariat économique entre l’Algérie et le Canada, et ont convenu de la nécessité de poursuivre la coordination et le travail commun pour concrétiser des projets tangibles servant les intérêts mutuels des deux pays.

Cette série de rencontres diplomatiques illustre la stratégie proactive de l’Algérie visant à diversifier ses partenariats internationaux et à optimiser l’exploitation de ses ressources naturelles considérables, tout en s’inscrivant dans la transition énergétique mondiale.

Amar Malki

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