Éditorial de la revue « El Djeich »: La mémoire nationale comme pilier fondamental de l’Algérie nouvelle
À l’occasion du 80e anniversaire des massacres du 8 mai 1945, l’Algérie commémore sa Journée nationale de la mémoire, instaurée en 2020 par le président Abdelmadjid Tebboune. Dans son éditorial mensuel, la revue El Djech publiée par le ministère de la Défense nationale rappelle l’importance de cette journée qui constitue « une marque indélébile que le temps ne saurait effacer » dans l’histoire algérienne et « une tâche honteuse dans l’histoire de la France coloniale ». Ces événements tragiques sont décrits comme « l’étincelle qui a alimenté l’éveil de conscience des Algériens » menant au déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 1954, qualifiée de « plus grande Révolution du XXe siècle ».
L’éditorial met en exergue le sentiment de fierté nationale ressenti à l’évocation des sacrifices consentis par nos aïeux, devenus « source d’inspiration pour tous les Algériens pour aller de l’avant ». Cette commémoration est également l’occasion de « renouveler le serment de préserver le legs des valeureux Chouhada » et de « consolider les fondements de l’Algérie nouvelle victorieuse, prospère, forte et inexpugnable » qui progresse « vers la renaissance et le progrès dans divers domaines ». Le texte souligne que les réalisations actuelles du pays « ne sont pas le fait du hasard » mais résultent « d’efforts acharnés, toujours fondés sur la sincérité et l’honnêteté, en mettant l’intérêt suprême de la Patrie au-dessus de tout ». L’Algérie nouvelle s’édifie sur ces principes fondamentaux, nécessitant plus que jamais « de rassembler les forces et les volontés » et « d’unifier les efforts de tous les Algériens ». Citant le président Tebboune, l’éditorial rappelle que « l’Algérie souveraine, fière et victorieuse, construit le socle de son présent, aspire et œuvre avec résolution à davantage de développement durable ». Cette Algérie est aujourd’hui « portée par la volonté des patriotes sincères, jaloux de leur patrie et engagés à la mobilisation de ses ressources pour préserver sa place sur les plans régional et mondial ». Le chef de l’État a également réaffirmé que « l’Algérie ne saurait en aucun cas accepter à ce que le dossier de la mémoire soit relégué à l’oubli et au déni ». L’éditorial insiste sur l’importance historique de l’unité nationale, rappelant que le peuple algérien « n’a acquis la victoire et n’a atteint ses objectifs qu’en préservant son unité, sa cohésion, sa solidarité et l’unité de ses rangs » dans sa lutte pour « le recouvrement de la souveraineté nationale ». Cette souveraineté doit être préservée par « peuple et armée » face aux tentatives d’atteinte « à nos constantes, à notre intégrité territoriale et à l’unité du peuple ». Une mise en garde particulière est formulée contre « la désinformation et la propagande destructrice », qualifiées « d’armes dangereuses pour saper notre sécurité et notre stabilité ». Le général d’armée Saïd Chanegriha, ministre délégué à la Défense nationale et chef d’état-major de l’ANP, a récemment souligné « la nécessité de lutter contre l’utilisation de la propagande mensongère et destructrice », particulièrement face à « l’évolution extraordinaire des technologies de l’information ». Il a appelé « chaque Algérien, dévoué à son pays » à faire preuve « de conscience et de vigilance élevées, d’engagement patriotique » pour « déjouer les plans sournois qui visent la sécurité et la stabilité de notre pays ». En conclusion, l’éditorial réaffirme l’engagement des Algériens à « suivre la voie de leurs aînés » et celui de l’Armée nationale populaire, « digne héritière de l’Armée de libération nationale », qui poursuit « le développement de toutes ses composantes » tout en restant « fermement attachée aux principes et constantes de la glorieuse Révolution de Novembre ainsi qu’aux nobles valeurs nationales pour lesquelles nos illustres ancêtres se sont sacrifiés ».
Chokri Hafed