Alors que l’agression sioniste continue de faire des victimes: La situation humanitaire s’aggrave dans la bande de Ghaza
La situation humanitaire dans la bande de Ghaza s’aggrave de jour en jour sous l’effet du blocus imposé par l’entité sioniste, qui a déjà fait près de 53.000 martyrs palestiniens depuis octobre 2023. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a tiré la sonnette d’alarme ce mardi, affirmant que la crise humanitaire dans l’enclave palestinienne a atteint des « niveaux catastrophiques ». « La reprise du cessez-le-feu est une nécessité qui ne peut pas être reportée », a déclaré la présidente du CICR, Mirjana Spolaric, soulignant l’urgence de garantir un accès sûr et sans entrave à l’aide humanitaire pour « sauver des vies ». Cette déclaration intervient alors que la bande de Ghaza est confrontée à un « risque critique » de famine. Selon le dernier rapport du Cadre Intégré de Classification de la sécurité alimentaire (IPC), 22% de la population, soit environ 470.000 Palestiniens, se trouvent déjà dans une situation « catastrophique » (Phase 5), la classification la plus grave utilisée par cet organisme international. Concrètement, cela signifie que « 71.000 enfants et plus de 17.000 mères auront besoin d’un traitement urgent pour malnutrition aiguë », indique l’IPC. Depuis le 2 mars dernier, l’entité sioniste a imposé un blocus total sur Ghaza, interdisant l’entrée de toute aide humanitaire, alimentaire et médicale. Le commissaire général de l’Office de secours et de travaux de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a dénoncé « une instrumentalisation de l’aide humanitaire » qui s’apparente à « une arme de guerre ». « La famine se propage, les gens sont épuisés, ils ont faim… On peut s’attendre à ce que dans les semaines à venir, si aucune aide n’arrive, les gens ne mourront pas à cause des bombardements, mais à cause du manque de nourriture », a-t-il alerté dans une interview à la chaîne britannique BBC. Le bilan humain de cette agression génocidaire s’alourdit de jour en jour. Les autorités sanitaires palestiniennes ont annoncé ce mardi que le nombre de martyrs s’élève désormais à 52.908, auxquels s’ajoutent 119.721 blessés, depuis le début de l’agression le 7 octobre 2023. Au cours des dernières 24 heures, les corps de 46 martyrs et 73 blessés ont été transportés dans les hôpitaux de Ghaza. Les autorités précisent que de nombreuses victimes se trouvent encore sous les décombres et ne peuvent être comptabilisées. L’accord de cessez-le-feu qui était entré en vigueur le 19 janvier après plus de 15 mois d’agression a été rompu par les forces d’occupation le 18 mars dernier. Depuis cette date, 2.780 Palestiniens sont tombés en martyrs et 7.680 autres ont été blessés. Parmi les dernières victimes figure le journaliste Hassan Aslih, directeur de l’agence de presse Alam 24, assassiné alors qu’il recevait des soins au complexe médical Nasser à Khan Yunis, au sud de la bande de Ghaza. Le mouvement de résistance palestinien Hamas a qualifié cet acte de « nouveau crime de guerre », dénonçant la volonté de l’entité sioniste « d’éliminer les voix libres et supprimer la vérité sans aucun égard pour les valeurs humaines et juridiques ». Avec cet assassinat, le nombre de journalistes martyrs depuis le début de l’agression s’élève désormais à 215, témoignant de la brutalité d’une offensive qui ne fait aucune distinction entre civils et combattants. Face à cette situation dramatique, le Hamas appelle la communauté internationale, les organismes des Nations Unies et les organisations de défense des droits de l’homme à « assumer leurs responsabilités juridiques et morales » et à prendre des mesures urgentes pour mettre fin aux crimes contre la population palestinienne, tout en imposant des « sanctions dissuasives » à l’encontre de l’occupant sioniste.
Lyes S.