Économie

Angem : Des assurances obligatoires pour les porteurs de projets

« Les derniers incendies qui ont causé de grands dégâts dans beaucoup de wilaya du pays nous ont fait prendre conscience de la nécessité de lancer un grand travail de sensibilisation pour expliquer aux gens l’importance de l’assurance des biens acquis dans le cadre de notre dispositif », a affirmé hier le  directeur général de l’Angem, Abdelfattah Djebnoune qui a assuré de l’existence d’un accord de principe liant le ministère de la Solidarité nationale et les groupements des assurances existants en Algérie. Invité à s’exprimer sur les ondes de radio nationale Chaîne I le DG de l’Angema, dans cette optique, fait savoir que son agence a déjà lancé des campagnes de sensibilisation à travers de nombreuses communes.Abdelfattah Djebnoune regrettera par ailleurs que « malgré l’obligation des bénéficiaires de crédits de souscrire à une assurance d’une année, il n’y a généralement pas de continuité car ces derniers cessent d’assurer leurs biens une fois la période expirée » rappelant à l’adresse des jeunes que « l’assurance est le meilleur moyen de protéger et de préserver son investissement de tous les dangers ». Il est également nécessaire de souscrire à une assurance, ajoute l’intervenant, car le bénéficiaire peut éventuellement causer des dommages aux personnes via des accidents avec son matériel. Ce qui fait que l’assurance protège le bénéficiaire de la responsabilité civile de son matériel ».Abdelfattah Djebnoune citera une panoplie de cas de dommages que les bénéficiaires doivent prendre en compte pour assurer leurs biens à l’instar des conditions climatiques comme les dommages dus aux pluies diluviennes, les vents et les périodes de grandes canicules mais aussi des dommages dus aux produits fabriqués , les matériels et les pertes animales. Pour pallier à ce vide, le même responsable a ainsi préconisé d’effectuer de grands changements dans l’encadrement juridique afin de passer à l’obligation de souscrire à des assurances qui sont pour l’instant facultatives ».

Ce passage à l’obligation de souscription à l’assurance contre les risques devrait fortement intéresser les assurances d’autant plus que, explique M. Djebnour, l’ANGEM a financé depuis sa création quelques 950.000 micro-entreprises. Un chiffre qui bénéficiera grandement aux assureurs qui sont désormais des partenaires via un accord qui se concrétisera prochainement. Il dira toutefois que les coûts des souscriptions connaîtront des réductions notables étant donné que les bénéficiaires sont des personnes dans le besoin et d’une situation précaire.

Au chapitre des statistiques,  le directeur général de l’ANGEM a fait état de quelque 947.565 prêts bonifiés ont été octroyés par l’Agence à des demandeurs depuis 2005 ayant permis la création d’un million et huit cent trente-six  mille et six cents quarante-huit emplois directs et indirects. Parmi ces projets, 63,59 % ont bénéficié aux femmes. Celles-ci ont contribué à la création de 742 646 postes de ces emplois. 

Kamel Nait Ameur

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