Prix du président de la République pour les jeunes créateurs Ali-Maâchi : Un engagement réaffirmé en faveur du secteur des arts
La 19e édition du Prix du président de la République pour les jeunes créateurs Ali-Maâchi s’est tenue samedi 14 juin 2025 au Centre international de conférences Abdelatif-Rahal d’Alger, coïncidant avec la Journée nationale de l’artiste.
Cette cérémonie prestigieuse, présidée par le Premier ministre Nadir Larbaoui en représentation du président de la République, a mis en lumière l’engagement constant des plus hautes autorités du pays envers le secteur culturel. Le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, a profité de cette occasion solennelle pour souligner l’attention particulière que porte le président Abdelmadjid Tebboune à l’art et aux artistes. « Le président de la République n’a ménagé aucun effort pour promouvoir l’art et améliorer les conditions des artistes, en étant l’initiateur de toute démarche en ce sens », a déclaré le ministre, insistant sur la vision du chef de l’État qui « a toujours cru que la culture est un rempart inexpugnable pour protéger le pays, préserver son identité et consacrer son authenticité ».
Cette reconnaissance officielle s’inscrit dans une démarche plus large de valorisation du patrimoine culturel algérien et de création d’un environnement propice à l’épanouissement artistique. Le ministre Ballalou a d’ailleurs exprimé la « profonde gratitude et l’immense reconnaissance de nombreux artistes » envers le président de la République, témoignant de l’impact concret de cette politique culturelle volontariste.
Les « remarquables réalisations accomplies » sous l’ère actuelle constituent, selon le ministre, « un tournant historique » pour le secteur artistique algérien. Parmi les avancées les plus significatives, on compte la promulgation du statut de l’artiste, véritable révolution juridique qui reconnaît enfin la spécificité de la profession artistique, ainsi que l’adoption de la loi relative à l’industrie cinématographique et la relance du Fonds national de développement de la technique et de l’industrie cinématographique.
Au-delà des aspects législatifs, c’est toute une infrastructure culturelle qui se modernise, avec le développement des équipements et la création d’opportunités nouvelles pour les artistes. L’attention portée à « l’aspect social des artistes à travers les initiatives actées en matière de protection sociale » traduit une approche globale de la condition artistique, matérialisée notamment par le projet de centre médico-social pour les artistes, qui s’inscrit dans « une politique garantissant une prise en charge sanitaire et sociale à cette importante catégorie ».
Cette 19e édition du Prix Ali-Maâchi a révélé l’extraordinaire vitalité de la création algérienne contemporaine. Selon Saïd Benzerga, président du jury, la participation a touché « cinquante-cinq wilayas, en plus des participations de la communauté algérienne résidant à l’étranger », témoignant de l’enracinement territorial de cette dynamique créative et de son rayonnement au-delà des frontières nationales. Cette édition a « révélé des capacités créatives brillantes et de nouvelles orientations artistiques », confirmant la richesse et la diversité du paysage culturel algérien.
Les lauréats de cette édition 2025 illustrent parfaitement cette effervescence créative. Dans la catégorie roman, Sami Chaânane s’est distingué avec « Banat Es’Stah » (les filles de la terrasse), tandis que Mohamed Slim Meddaoui a remporté le prix de poésie avec « Qad Yanbaghi Laho » (peut-être devrait-il). Le théâtre n’est pas en reste avec Abdelwahab Ramdani, primé pour « El Oughniya El Akhira » (la dernière chanson), et les arts cinématographiques trouvent leur champion en Ahmed Ben Moumen avec « Amwadj Es’Samt » (les vagues du silence).
L’introduction cette année d’une nouvelle catégorie dédiée à la nouvelle, remportée par Abbas Abderrazak pour « Chems fi Aïn Edhabab » (soleil dans l’œil du brouillard), témoigne de l’évolution et de l’adaptation constante de ce prix aux réalités contemporaines de la création littéraire et artistique.
Créé en 2006 par décret présidentiel et destiné aux jeunes créateurs de moins de 35 ans, le Prix Ali-Maâchi perpétue la mémoire de l’artiste martyr tout en encourageant les nouvelles générations. Cette filiation symbolique avec « une pléiade d’artistes dévoués qui ont cru à la lutte par l’art, à leur tête la troupe artistique du Front de libération nationale », comme l’a rappelé le ministre Ballalou, inscrit cette initiative dans la continuité historique de l’engagement artistique algérien.
Cette cérémonie a également été l’occasion de réaffirmer « l’engagement total » du secteur de la Culture à « écouter et à soutenir les intellectuels et les créateurs algériens », témoignant d’une volonté politique constante de faire de la culture un pilier du développement national et de l’affirmation identitaire du pays.
Mohand Seghir