Ligue1 Mobilis : Des bancs renouvelés avant la nouvelle saison
La Ligue 1 Mobilis s’apprête à vivre une saison marquée par un bouleversement sans précédent sur les bancs de touche, avec seulement quatre entraîneurs maintenus à leurs postes parmi les seize clubs engagés. Cette valse des techniciens témoigne de la quête incessante d’amélioration des dirigeants algériens et de leur volonté de donner un nouveau souffle à leurs équipes respectives. Le MC Alger, double champion en titre, a opté pour un changement majeur en confiant les rênes de l’équipe au Sud-Africain Rhulani Mokwena, une nomination qui suscite une curiosité certaine dans le milieu footballistique algérien. Cette décision marque une ouverture vers l’école africaine, relativement rare dans le championnat national, et témoigne de la volonté du Doyen de maintenir sa dynamique victorieuse tout en apportant une touche d’innovation tactique. Josef Zinnbauer conserve quant à lui sa position à la JS Kabylie, récompensé pour ses bonnes performances de la saison écoulée qui ont mené les Canaris au statut de vice-champion, un résultat qui a convaincu la direction kabyle de poursuivre l’aventure avec le technicien allemand. Au CR Belouizdad, Sead Ramovic bénéficie également de la confiance renouvelée de sa direction malgré une saison 2024-2025 décevante qui a vu le Chabab terminer sans le moindre titre pour la première fois depuis six ans. Cette reconduction s’explique probablement par les turbulences administratives qu’a connues le club et la volonté de stabiliser enfin l’environnement technique après les départs successifs de Mehdi Rabehi et de Rachid Oukali au niveau de l’état-major. L’USM Alger a créé la surprise en rappelant Abdelhak Benchikha, vingt-deux mois après sa démission fracassante d’octobre 2023, une décision qui témoigne de la nostalgie des dirigeants rouge et noir pour un entraîneur qui avait marqué l’histoire récente du club de Soustara.
L’ES Sétif s’est orientée vers l’expertise allemande en engageant Antoine Hey pour remplacer le Tunisien Nabil Kouki, parti rejoindre le club égyptien d’Al-Masry SC. Cette nomination s’inscrit dans la tendance actuelle du football algérien qui privilégie de plus en plus les techniciens européens, réputés pour leur rigueur méthodologique et leur approche scientifique du jeu. Le CS Constantine a également fait appel à l’expérience européenne avec l’arrivée du Bosnien Rusmir Cviko, qui succède à Kheïreddine Madoui parti rejoindre Al-Nasr de Benghazi. Le cas du MC Oran illustre parfaitement l’instabilité chronique qui frappe certains clubs algériens. Après avoir engagé Hubert Velud pour succéder à Abdelkader Amrani, démissionnaire dès les premières journées de préparation, la direction hamraouie a dû se résoudre à une séparation à l’amiable avec l’ancien entraîneur de l’USM Alger et de l’ES Sétif, invoquant des raisons personnelles du technicien français. Cette situation pour le moins embarrassante, survenant à quelques jours seulement du coup d’envoi du championnat, place le MCO dans une position délicate avec le directeur sportif Si Tahar Cherif El Ouezzani contraint d’assurer l’intérim technique assisté par Mounir Lehbab. Parmi les autres mouvements notables, la JS Saoura a confié ses destinées à Lotfi Boudraâ tandis que l’Olympique Akbou a fait appel à Lotfi Amrouche. L’ASO Chlef, qui a échappé de justesse à la relégation la saison passée, espère un nouveau départ avec Fouad Bouali qui remplace Samir Zaoui. L’ES Mostaganem constitue une exception notable en maintenant Nadir Leknaoui, récompensé pour son travail de sauvetage lors de l’exercice précédent. Les deux promus ne sont pas en reste avec l’ES Ben Aknoun qui a confié son retour en élite à Mounir Zeghdoud et le MB Rouissat qui découvre la Ligue 1 sous la houlette d’Abdelkader Amrani.
M.D.