Cisjordanie occupée : Escalade des violences sionistes
Alors que l’attention internationale reste focalisée sur l’agression génocidaire menée contre la bande de Ghaza depuis 709 jours, l’occupation sioniste intensifie simultanément sa politique de terreur en Cisjordanie occupée, révélant une stratégie coordonnée visant à anéantir définitivement toute possibilité de solution à deux États.
Cette escalade parallèle des violences sur les deux territoires palestiniens dessine les contours d’un plan d’ensemble destiné à consolider l’occupation et à briser la résistance palestinienne sous toutes ses formes. Les dernières 24 heures illustrent parfaitement cette stratégie de la terreur généralisée. En Cisjordanie occupée, les forces sionistes ont pris d’assaut dimanche deux écoles du camp de réfugiés de Jalazoun, au nord de Ramallah, s’introduisant dans l’école primaire de filles et l’école primaire de garçons gérées par l’UNRWA avant d’installer une clôture autour de leurs périmètres. Cette intrusion a provoqué un climat de panique et de peur parmi les élèves palestiniens, ces établissements subissant régulièrement des incursions militaires qui perturbent le déroulement normal des cours et entravent le processus éducatif. Parallèlement, à Ghaza, 45 citoyens ont été tués par les balles et bombardements des forces d’occupation sionistes dans diverses zones de la bande, portant le bilan total de l’agression génocidaire à 64.871 martyrs et 164.610 blessés depuis le 7 octobre 2023. Cette synchronisation des violences révèle une logique implacable. En Cisjordanie, les statistiques des arrestations massives témoignent d’une politique de terreur systématique. Les institutions palestiniennes de prisonniers ont révélé que les autorités d’occupation ont procédé à 540 arrestations en Cisjordanie, y compris à El Qods occupée, au cours du seul mois d’août 2025, dont 49 enfants et 19 femmes. Ce chiffre porte le nombre total d’arrestations en Cisjordanie depuis le début de la guerre de génocide à plus de 19.000, incluant plus de 590 femmes et environ 1.550 enfants. Ces opérations s’accompagnent d’une brutalité inouïe : raids nocturnes et invasions violentes de maisons, vandalisme systématique des biens familiaux similaires aux crimes des colons sous le slogan de « payer le prix », agressions contre les détenus et leurs familles, prises d’otages familiales, vols d’argent, de bijoux et d’appareils électroniques, enquêtes sur le terrain dans les maisons ou casernes militaires temporaires, et exécutions sur le terrain intensifiées de manière sans précédent. À Ghaza, la stratégie génocidaire se poursuit avec une intensité effroyable. Dimanche, les bombardements ont visé diverses zones, tuant notamment quatre citoyens sur la rue Ayediyah à l’ouest de Ghaza-ville, un citoyen sur la rue Al-Jalaa, et un autre dans le bombardement d’artillerie de Batn Al-Sameen au sud de Khan Yunis. Cette violence s’accompagne d’une guerre de la faim délibérée : deux Palestiniens sont morts en martyrs à cause de la malnutrition en 24 heures, portant le total des victimes de la famine à 422, dont 145 enfants. Depuis le 2 mars, les forces sionistes ont fermé tous les points de passage, empêchant l’entrée des aides alimentaires et médicales. L’UNRWA avertit que la malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans a doublé entre mars et juin.
Particulièrement révélateur de cette stratégie : les attaques contre les civils attendant l’aide humanitaire. Le bilan de ces attaques s’élève à 10 martyrs et 18 blessés durant les dernières 24 heures, avec un bilan global de 2.494 martyrs et 18.135 blessés. Cette tactique vise clairement à terroriser la population et rendre impossible toute survie digne.
Cette double escalade en Cisjordanie et à Ghaza s’inscrit dans une logique géopolitique plus large. Le sommet arabe et musulman convoqué d’urgence lundi à Doha pour soutenir le Qatar après l’attaque israélienne visant des médiateurs du Hamas révèle l’inquiétude régionale face aux tentatives sionistes de saboter toute médiation. Le Qatar, médiateur clé dans les efforts de paix, accuse l’entité sioniste de pratiquer un « terrorisme d’État » et de saboter délibérément les chances de paix. L’occupation sioniste mène ainsi une guerre totale sur deux fronts, visant à rendre impossible toute perspective de coexistence future.
Lyes Saïdi
