Économie

Le partenariat pour une transition énergétique durable

Le salon international NAPEC 2025, ouvert lundi à Oran, a été l’occasion pour les acteurs majeurs du secteur énergétique algérien d’afficher leur vision d’une transition équilibrée, conciliant exploitation des hydrocarbures et développement des énergies renouvelables. Le président-directeur général de Sonatrach, Rachid Hachichi, et le ministre de l’Énergie et des Énergies Renouvelables, Mourad Adjal, ont tous deux insisté sur le rôle central du partenariat et de l’innovation dans cette transformation. Mourad Adjal a insisté sur la nécessité de « réussir à tracer la voie vers un avenir énergétique à faible émission de carbone qui constitue un choix stratégique approuvé par le président de la République ». Il a appelé à « une action commune pour lancer des projets structurants appuyant la création de marchés régionaux de l’énergie, à travers des infrastructures de l’hydrogène et des réseaux de connexion énergétique transfrontaliers ». Le ministre a souligné que l’Algérie « œuvre au développement et au renforcement de ses infrastructures énergétiques afin de consolider sa position en tant que fournisseur historique, fiable et sûr sur la scène régionale ». Concernant l’hydrogène, Adjal a expliqué que son département « travaillera à son développement, tout en facilitant et soutenant des projets industriels innovants », offrant ainsi « des opportunités importantes de croissance économique durable, de développement industriel et de création d’emplois ». Il a révélé que des projets d’énergies renouvelables totalisant 3200 MW ont déjà été lancés, contribuant « au développement industriel à travers toute la chaîne de valeur, au lancement du développement de l’hydrogène vert, à l’exportation d’électricité issue de sources renouvelables et à la réduction de l’empreinte carbone ».

Rachid Hachichi a, de son côté, souligné que Sonatrach place « le partenariat, l’investissement, l’innovation et la technologie au cœur de sa stratégie pour réussir une transition énergétique progressive, équilibrée et durable, conciliant développement économique et préservation de l’environnement ». Le PDG a expliqué que ces quatre piliers sont indissociables, le partenariat permettant de « conjuguer les efforts et échanger les expériences », tandis que l’investissement constitue un « levier essentiel pour concrétiser les ambitions ». Il a estimé que le débat sur l’énergie englobe désormais « les enjeux de durabilité, de sécurité et de propreté », mettant en avant le rôle de la numérisation et de l’intelligence artificielle dans l’amélioration du rendement énergétique. Le responsable de Sonatrach a réaffirmé que le gaz naturel demeure « une énergie de transition incontournable » car il s’agit « de la source fossile la plus propre et la plus flexible, permettant une meilleure intégration des énergies renouvelables ». Il a précisé que le mix énergétique national repose sur un équilibre entre le présent, dominé par le gaz et le pétrole, et l’avenir tourné vers les énergies nouvelles, notamment l’hydrogène vert et l’énergie solaire. Évoquant la coopération internationale, Hachichi a rappelé le protocole d’accord signé en octobre 2024 avec des partenaires européens pour évaluer la faisabilité du projet « SoutH2 Corridor » d’exportation d’hydrogène vert vers l’Europe. Cette initiative « illustre les perspectives remarquables qu’offre la coopération entre les deux rives de la Méditerranée » et « confirme la position de l’Algérie comme partenaire fiable dans la construction d’un avenir énergétique durable », a-t-il affirmé.

S.G.

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