Programme de fourniture d’électricité pour l’été 2026 : Les préparatifs lancés
Le ministre de l’Énergie et des Énergies renouvelables, Mourad Adjal, a présidé dimanche à Alger une réunion avec les responsables du groupe Sonelgaz pour examiner l’état d’avancement des projets de production d’électricité et anticiper les besoins de l’été 2026.
Cette rencontre, tenue au siège du ministère en présence des cadres supérieurs, s’inscrit dans le cadre du suivi du plan d’action relatif à la production électrique et à l’amélioration de la qualité du service public sur l’ensemble du territoire national, dans un contexte où le secteur a démontré sa résilience durant l’été 2025. Selon un communiqué du ministère, les discussions ont porté sur plusieurs dossiers majeurs, notamment « l’état d’avancement des travaux relatifs à l’exécution des projets de production d’électricité et des préparatifs pour l’été 2026 ». Cette anticipation s’appuie sur les performances exceptionnelles enregistrées durant l’été dernier, lorsque le réseau électrique national a atteint son pic historique de 20 686 mégawatts durant les mois de juillet et août, sans enregistrer aucune perturbation ni coupure. Une prouesse technique d’autant plus remarquable que la consommation avait augmenté de 1 085 mégawatts, soit l’équivalent de la capacité d’une centrale électrique complète. Ces résultats témoignent de la bonne santé financière et technique de Sonelgaz, fruit d’une politique proactive consistant à assurer la maintenance régulière du réseau électrique national, à moderniser ses infrastructures et à remédier aux faiblesses identifiées en 2024. Pour accompagner cette croissance de la demande, le groupe a mis en œuvre des investissements d’une valeur de 104 milliards de dinars au cours de l’année 2025, notamment avec le projet de la centrale du Grand Mostaganem d’une capacité de 1 540 mégawatts.
Après avoir écouté les exposés présentés par les responsables de l’activité chez Sonelgaz, le ministre a donné des orientations fermes portant notamment sur « la nécessité d’accélérer la cadence d’exécution et sur la qualité de réalisation », précise le communiqué. Ces instructions témoignent de l’exigence ministérielle quant au respect des délais et des standards de qualité dans la mise en œuvre des infrastructures énergétiques, alors que la capacité totale de production d’électricité de l’Algérie s’élève actuellement à 27 000 mégawatts, principalement à partir du gaz naturel.
Cette marge de manœuvre confortable offre des perspectives prometteuses, non seulement pour répondre à la demande nationale croissante, mais également pour développer les exportations d’électricité vers les pays voisins. Un potentiel qui nécessite toutefois la poursuite des investissements dans les infrastructures de production et de transport pour maintenir la fiabilité du réseau face aux pics de consommation estivaux qui ne cessent de progresser année après année. La rencontre a également été l’occasion pour Mourad Adjal d’insister sur un aspect organisationnel crucial. Le ministre a souligné « la nécessité de mettre en œuvre une feuille de route efficace et en synergie avec les orientations du Gouvernement qui place l’amélioration de la qualité du service public parmi ses priorités ». Le communiqué conclut en mettant l’accent sur la dimension sociale de cette politique énergétique. Mourad Adjal a estimé qu' »être à l’écoute des préoccupations des citoyens, et leur prise en charge, doit être la première priorité pour les services du ministère ». Cette réunion intervient dans un contexte où le secteur de l’énergie bénéficie d’un soutien budgétaire conséquent. Pour rappel, dans le cadre du projet de loi de finances 2026, une enveloppe de 133,6 milliards de dinars a été allouée au secteur, principalement destinée au financement des projets de raccordement en électricité et en gaz, à la subvention de la facture électrique dans les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux, ainsi qu’au développement des énergies renouvelables.
Les performances du secteur témoignent d’avancées significatives ces dernières années. Depuis 2022, quelque 95.286 exploitations agricoles ont été raccordées à l’électricité, avec un objectif de dépasser les 100.000 raccordements d’ici la fin de l’année. Le secteur a également raccordé 43 zones industrielles à l’électricité et 29 autres au gaz naturel, tandis que 100 zones d’activité ont été alimentées en électricité et 71 en gaz. Ces réalisations s’inscrivent dans une politique plus large ayant permis d’atteindre un taux de couverture en électricité de 99% avec plus de 12,5 millions d’abonnés, et un taux de couverture en gaz de 72% avec plus de 8,2 millions d’abonnés.
Samira Ghrib

