Dégradation du cadre de vie à Annaba : À quoi sert l’EPIC Annaba propre ?
Ledéfaut de ramassage des ordures ménagères a transformé la ville d’Annaba en décharge à ciel ouvert.
Les ordures jonchent les sols danstous les coins et recoins de la ville d’Annaba. Àl’origine de ce constat jamais enregistré à Annaba, l’absence totale des opérations de ramassage, censées être assurées par l’EPICAnnaba propre.Cela fait presque deux ans que l’insalubrité règne en maîtresse des lieuxau niveau de la ville d’Annaba. Qu’il s’agisse des quartiers populaires ou des quartiers huppés et même ceux situés sur le littoral, le constat est aussi choquant que désolant. Cette situation catastrophique est retenue à l’actif de L’EPICAnnaba propre, pointée du doigt par les habitants d’Annaba. Il faut souligner que, malgré les moyens importants dont dispose cetEPIC, celle-ci a failli à sa mission, durant la crise sanitair. C’est ce que s’accordent à dire les habitants de la ville d’Annaba.En effet, depuis quelques moisla dégradation du cadre de vie a pris des dimensions démesurées, à Annaba où l’insalubritéest règne cette ville accablée par l’indifférence de ses gestionnaires. Moult arguments sont avancés pour justifier cette situation. Il est question de la non exploitation rationnelle de la main d’œuvre recrutée pour la circonstance par l’EPIC Annaba propre, le manque de civisme et la fuite en avant des responsables en charge du suivi et du contrôle de l’état des lieux, est pour beaucoup dans cette situation à la limite de l’insupportable. Pratiquement au niveau de toutes les cités u chef-lieu de la commune d’Annaba, y compris les quartiers résidentiels, on est vite choqué par les amas de déchets qui abondent, des jours durant sans être ramassés. Des patrons d’infrastructures touristiques, qui ont saisi déjà les pouvoirs publics sur une situation insoutenable et qui menace sérieusement la santé publique, affirment que l’EPIC Annaba propre refuse, depuis plusieurs mois, l’enlèvement quotidien des ordures ménagères. « Elle ne le fait qu’une fois tous les trois jours sous prétexte que l’APC tarde à payer ses redevances, qui sont énormes vis-à-vis de l’entreprise », nous disten-ils. Autre argument et pas des moindres qui a été mis en avant, est celui lié à l’incivisme des citoyens. Il faut souligner que certains habitants, ceux des cités de la plaine Ouest, le Pont-Blanc, Ryme etBangladesh, entre autres,transgressent manifestement toutes les règles élémentaires de l’hygiène et de la santé publique. La vie dans ces cités est devenue, par manque de civisme, un enfer.Au-delà, les vendeurs à la sauvette et les commerçants qui transgressent les règleslois lois’exerce au su et au vu des autorités locales. Car, en fin de journée, ils abandonnenttous genres d’ordures et de déchetssur la voie publique et les trottoirs. Même le cours de la révolution, première vitrine de la ville d’Annaba n’est pas épargné. La dégradation du cadre de vie et du statut de cette place emblématique a suscité la consternation des habitants des quartiers et immeubles situés aux alentours. Aujourd’hui, la ville millénaire offre malheureusement une image hideuse et repoussante.
Sofia Chahine