Championnats du monde de karaté : Louiza Abouriche offre une médaille de bronze à l’Algérie
L’Algérie repart du Caire avec une médaille de bronze autour du cou. Louiza Abouriche a permis à la délégation nationale de sauver l’honneur lors des Championnats du monde de karaté Do qui se sont achevés dimanche après-midi dans la capitale égyptienne. La karatéka algérienne a brillamment décroché la troisième place dans la catégorie kumité des moins de 55 kilos en s’imposant face à la Canadienne Hana Furumoto-Deshaies sur le score net de quatre à un dans la petite finale disputée pour l’attribution de la médaille de bronze.
L’athlète algérienne a d’abord créé la sensation en se qualifiant pour les demi-finales grâce à une victoire convaincante contre l’Azerbaïdjanaise Madina Sadikova. Ce combat, remporté sur le score sans appel de huit à trois, a démontré toute la maîtrise technique et la supériorité physique de l’Algérienne face à son adversaire caucasienne. Cette performance lui ouvrait les portes d’une éventuelle finale et nourrissait les espoirs d’un podium encore plus reluisant. Mais le rêve d’une finale s’est brisé au stade des demi-finales où Abouriche a buté sur une adversaire slovaque qui s’est montrée plus solide dans les moments décisifs. Cette défaite, aussi frustrante soit-elle, n’a pas entamé la combativité de la karatéka algérienne qui a su rebondir avec caractère lors de la petite finale. Face à la Canadienne Furumoto-Deshaies, elle a fait valoir toute son expérience et sa technique pour s’imposer clairement et repartir avec une médaille amplement méritée au regard de son niveau de performance tout au long de la compétition.
Louiza Abouriche n’a pas été la seule Algérienne à tirer son épingle du jeu lors de ces Mondiaux. Anis Halassa a également réalisé un parcours honorable dans la catégorie kumité des moins de 67 kilos. Le combattant algérien a réussi à se hisser jusqu’en quarts de finale, franchissant plusieurs tours avec autorité avant de s’incliner de justesse face au Chilien Thomas Fuentes sur le score serré de trois à deux. Une élimination cruelle pour Halassa qui n’est passé qu’à un point d’une qualification pour le dernier carré et d’une probable médaille.
Pour le reste de la délégation algérienne, l’aventure cairote s’est révélée plus compliquée. L’Algérie avait pourtant engagé un contingent conséquent de onze athlètes, aussi bien masculins que féminins, dans ces championnats du monde qui proposaient les épreuves individuelles seniors dans les deux spécialités majeures que sont le kata et le kumité. Mais la concurrence mondiale s’est avérée particulièrement relevée et la plupart des représentants algériens ont été éliminés précocement.
En kumité, Oussama Zeid dans la catégorie des moins de 75 kilos, Khadidja Ghoulam chez les moins de 61 kilos, Cylia Ouikène en moins de 51 kilos, Karima Mekkaoui dans les moins de 68 kilos, Fellah Midoun chez les moins de 84 kilos, Hocine Daikhi dans la catégorie reine des plus de 84 kilos et Chaïma Oudira en plus de 68 kilos n’ont pas réussi à dépasser les premiers tours. Dans la spécialité kata, Narimane Dehleb et Youssef Ziad ont également connu une élimination prématurée, ne parvenant pas à exprimer leur plein potentiel face à une concurrence internationale de très haut niveau. Ces Championnats du monde organisés du 27 au 30 novembre dans la capitale égyptienne ont rassemblé 384 athlètes venus de 88 pays différents.
M.D.

