JSK : Grandeur et décadences
Un prestigieux club, de surcroît le plus titré d’Algérie, est descendu plus bas que terre. C’est de la JS Kabylie qu’il s’agit. Un club qui se trouve avec deux présidents du conseil d’administration, lesquels se prétendent, chacun, être le « légal ». Chérif Mellal, d’un côté, affirmant qu’il n’est pas encore destitué de son poste, et son opposant Yazid Yarichène, qui détient une copie du registre du commerce, dans lequel son nom est porté comme PCA. Entre les dires des uns et des autres, c’est le club phare de la Kabylie qui paye. « La JSK de Mellal » a repris les entraînements à Tikjda, sous la houlette du Franco-Algérien Hanry Stambouli, alors que « la JSK de Yarichène » reprendra les entraînements en début de semaine sous la houlette de… Henry Stambouli. A ne rien comprendre dans cette situation inédite, qui vient faire de la JSK « une risée » sur la Toile. L’on se dirige droit vers un scénario similaire à celui du MC Oran, qui s’était présenté, le 20 octobre 2003, avec deux équipes, deux entraîneurs et deux président, à savoir feu Belkacem Limam et Youcef Djebbari, dans une rencontre face au NA Hussein-Dey. Lundi, une mascarade a eu lieu devant le siège du club, lorsque Yarichène est venu investir ledit siège, mais a trouvé les portes fermées, avec Mellal dedans, refusant de sortir, exigeant à ce qu’on lui montre la grosse du jugement. Une scène qui prouve que le club phare de la Kabylie a touché le fond étant livré à une guerre de pouvoir entre deux clans, faisant que les horizons s’annoncent obscurs. Yaricèhe affirme qu’il est le patron par décision de justice, alors que Mellal conteste la véracité du document présenté par son opposant, où est mentionné le nom de Nassim Benabderrahane comme directeur général, sans le consentement du concerné. Hier, c’est une nouvelle journée chaude en ces derniers temps de l’été qui s’abat sur la maison des Jaune et Vert avec un Yarichène – Mellal acte II. Chacun des deux ne lâche pas prise, et les autorités compétentes doivent intervenir avant que la situation ne prenne d’autres tournures. Ceci étant donné que certaines parties veulent en profiter pour politiser l’affaire, en usant du fanatisme des supporters, qui cherchent à voir leur équipe retrouver la place qui lui sied. La solution à cette affaire est toute simple, à savoir celle d’appliquer le décret 15-73 régissant les sociétés sportives par actions (SSPA) ou le code du commerce dans les cas non-prévus dans ledit décret. A méditer…
Abderrahim Mahious