Brama Traoré, sélectionneur du Burkina Faso : « Nous allons jouer contre une grande équipe d’Algérie »
À la veille du choc face à l’Algérie ce dimanche à 18h30 pour le compte de la deuxième journée du groupe E de la CAN 2025, le sélectionneur du Burkina Faso Brama Traoré a affiché samedi en conférence de presse sa détermination à décrocher une victoire qui permettrait aux Étalons de valider leur qualification pour les huitièmes de finale, tout en reconnaissant la qualité d’une équipe algérienne qu’il considère comme un adversaire redoutable. Après leur succès arraché dans le temps additionnel face à la Guinée équatoriale lors de la première journée, les Étalons abordent cette rencontre avec confiance, conscients néanmoins du défi qui les attend face à des Verts ayant dominé le Soudan trois buts à zéro mercredi dernier. Traoré a d’abord tenu à replacer ce match dans une perspective plus large, refusant de s’enflammer après le premier succès de son équipe. «Nous venons d’une victoire certes, mais nous pensons que la compétition est de longue durée et qu’il faut être présent à chaque match avec beaucoup de détermination et d’envie», a-t-il déclaré, rappelant que chaque rencontre doit être abordée avec la même intensité et le même engagement. Cette prudence n’empêche pas le sélectionneur burkinabè d’afficher clairement ses ambitions continentales. «Notre objectif reste d’aller jusqu’en finale le 18 janvier prochain», a-t-il affirmé sans détour, témoignant de la confiance qui anime son groupe.
Concernant l’adversaire du jour, Brama Traoré s’est montré respectueux mais nullement intimidé. «Nous savons que nous allons jouer contre une grande équipe d’Algérie. C’est un match entre deux équipes qui se connaissent très bien», a-t-il souligné, faisant référence aux confrontations passées entre les deux nations, notamment le match nul deux buts partout lors de la dernière CAN en 2024. Le technicien a salué les qualités des Fennecs après leur démonstration face au Soudan. «L’Algérie a toujours été d’un bon niveau, elle l’est encore aujourd’hui, tant en attaque qu’en défense. Nous l’avons vu face au Soudan. Ils étaient adroits devant les buts et possèdent un réel potentiel», a-t-il analysé avec lucidité. Mais le respect de l’adversaire ne signifie pas résignation pour le sélectionneur burkinabè, qui a insisté sur la motivation de ses joueurs. «Nous sommes là pour donner de la satisfaction à notre peuple. Chaque joueur se sentira concerné sur chaque centimètre carré du terrain», a-t-il promis.
Sur le plan tactique, Traoré a refusé de dévoiler ses intentions tout en laissant entendre que son équipe ne sera ni attentiste ni téméraire. «Ce ne sera ni l’attaque à outrance ni la prudence à outrance. Nous aurons notre plan, et dès le début du match, vous verrez comment nous allons nous comporter», a-t-il assuré, promettant une approche équilibrée et intelligente. Le sélectionneur a également insisté sur la nécessité de combiner intensité physique et justesse technique. «Il y aura de l’intensité dans l’air, mais ce qui compte, c’est de jouer avec intelligence. Nous savons que nous rivalisons avec un gros morceau», a-t-il reconnu, conscient du niveau d’exigence requis pour espérer battre les Verts.
De son côté, Mohamed Zougrana, qui évolue en Algérie et connaît donc bien le football maghrébin, a livré un discours empreint de fierté et de détermination. «C’est assez spécial de porter les couleurs de ce pays. Nous avons à cœur de donner le meilleur de nous-mêmes et de sortir avec un résultat positif pour la suite de la compétition», a confié le milieu de terrain. Fort de son expérience du championnat algérien, le joueur mesure l’ampleur du défi. «Le football là-bas, c’est une véritable passion. L’Algérie est favorite, mais nous avons notre mot à dire», a-t-il affirmé avec conviction, estimant que le Burkina Faso possède les armes pour rivaliser avec les Fennecs.
Enfin, Brama Traoré a rassuré sur l’état physique de son effectif, confirmant que tous ses joueurs sont opérationnels pour ce rendez-vous capital. «Notre profondeur de banc est assez longue», a-t-il conclu, laissant planer le doute sur ses choix tactiques et sa composition de départ.
M.D.

