Ghaza : Près de 1.000 violations sionistes du cessez-le-feu
Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu le 10 octobre dernier, l’entité sioniste a multiplié les violations de la trêve dans l’enclave assiégée de Ghaza, transformant ce qui devait être une pause dans les hostilités en une continuation de l’agression par d’autres moyens. Le bureau des médias du gouvernorat de Ghaza a dénoncé dimanche 969 violations documentées, un bilan qui témoigne du mépris systématique des engagements pris par la puissance occupante. Parmi ces infractions figurent 455 frappes aériennes ou d’artillerie, 298 tirs directs visant délibérément des civils ou leurs habitations, ainsi que de multiples intrusions de blindés dans les zones résidentielles accompagnées de destructions méthodiques de bâtiments civils et administratifs. Le bilan humain de cette agression continue s’avère catastrophique avec 418 martyrs palestiniens et plus de 1.140 blessés recensés depuis la proclamation du cessez-le-feu, prouvant que pour la population de Ghaza, la violence n’a jamais véritablement cessé. Au-delà des violations militaires directes, l’entité sioniste poursuit son étranglement délibéré de l’enclave en entravant systématiquement l’acheminement de l’aide humanitaire. Selon les autorités locales, seulement 42% des besoins minimaux de la population ont pu être satisfaits, plongeant Ghaza dans une pénurie aiguë de denrées alimentaires, de médicaments, d’eau potable et de carburant. Cette asphyxie organisée constitue une forme de punition collective qui frappe avant tout les civils, dans une violation flagrante du droit international humanitaire.
Cette crise déjà insoutenable vient de connaître une aggravation dramatique avec l’arrivée des intempéries hivernales. Des pluies torrentielles et des vents violents s’abattent sur Ghaza, provoquant l’inondation et la destruction de centaines de tentes abritant des familles déplacées. Des milliers de Palestiniens ont passé la nuit exposés au froid glacial, leurs abris de fortune en nylon ou en tissu léger ne pouvant plus assurer la moindre protection. La rue côtière Rashid, longue de 26 kilomètres, s’est transformée en un couloir inondé où les vagues marines ont emporté les tentes construites le long du rivage. Des effondrements ont également été signalés dans des maisons partiellement détruites par les bombardements antérieurs, menaçant directement la vie de leurs occupants qui n’ont nulle part où aller. L’absence totale de carburant prive les familles de tout moyen de chauffage alors que les températures nocturnes chutent dangereusement. Cette situation a déjà entraîné plusieurs décès d’enfants liés à l’exposition au froid, selon les sources locales. La majorité des personnes déplacées survivent dans des conditions indignes, entassées dans des tentes précaires installées le long des routes, dans des terrains vagues, des stades, des places publiques ou à l’intérieur d’écoles transformées en refuges surpeuplés, sans aucune isolation contre les éléments.
Un besoin immédiat de 200.000 logements
Face à cette urgence absolue, la salle des opérations gouvernementales estime que Ghaza a besoin d’environ 200.000 logements préfabriqués pour répondre aux besoins humanitaires immédiats des déplacés et leur assurer un abri minimal face aux rigueurs de l’hiver. Cependant, les institutions humanitaires demeurent incapables de répondre à ces besoins en raison de la grave pénurie de fournitures et surtout des restrictions continues imposées par l’occupation sur l’entrée de l’aide dans l’enclave. Les organisations internationales appellent désormais les Nations Unies à exercer une pression réelle sur l’entité sioniste pour permettre immédiatement l’acheminement de logements préfabriqués et de fournitures d’urgence, afin de sauver des vies avant qu’il ne soit trop tard. Alors que l’hiver ne fait que commencer, la population de Ghaza se retrouve prise en étau entre la poursuite des agressions militaires et une catastrophe humanitaire qui expose des centaines de milliers de personnes à des risques mortels.
Lyes S.

