Culture

Il ouvrira le 15 février à Constantine : Un centre national d’excellence pour les métiers du cinéma

Le premier centre d’excellence national spécialisé dans la formation aux métiers du septième art devrait prochainement ouvrir ses portes à Constantine. Cette structure inédite, qui accueillera ses premiers stagiaires dès le 15 février prochain, incarne l’ambition des pouvoirs publics de structurer professionnellement un secteur longtemps délaissé et de répondre aux besoins croissants d’un marché du travail en pleine mutation.

Installé au sein du centre de formation professionnelle et d’apprentissage de la cité Belle Vue, dans le chef-lieu de wilaya, cet établissement pionnier s’inscrit dans une dynamique plus large portée par le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels. Selon Houssem-Eddine Lekhal, directeur de la formation et de l’enseignement professionnels de Constantine, cette initiative vise à « développer les compétences et à promouvoir l’innovation dans ce domaine, en adéquation avec les besoins et les exigences du marché du travail, tout en contribuant au développement de l’économie locale et nationale ».  L’ambition du centre dépasse la simple transmission de savoir-faire techniques. Il entend couvrir l’ensemble de la chaîne de production cinématographique, depuis la conception jusqu’à la projection d’une œuvre filmique. Les formations proposées embrasseront une palette complète de spécialités : écriture de scénarios, montage image et son, photographie cinématographique, sans oublier les aspects liés à la réalisation et à la production. Cette approche globale répond à une nécessité longtemps ignorée dans le paysage de la formation professionnelle algérienne, où les métiers du cinéma demeuraient largement absents des cursus institutionnels.

Au-delà de la formation technique, le centre place l’entrepreneuriat au cœur de son projet pédagogique. Il s’agit, comme l’a souligné le directeur de la formation, de former « une main-d’œuvre qualifiée, capable de réaliser des projets innovants dans le cadre de l’entrepreneuriat », notamment sous le statut d’auto-entrepreneur.  Pour garantir la qualité de l’enseignement dispensé, l’établissement sera doté d’équipements modernes et de programmes pédagogiques adaptés. Un staff d’enseignants spécialisés sera mobilisé pour encadrer les stagiaires, tandis qu’un internat permettra d’accueillir des apprenants venus de l’ensemble du territoire national, renforçant ainsi la vocation nationale de cette structure. Cette infrastructure complète doit permettre d’offrir aux jeunes concernés une formation de qualité, condition indispensable pour espérer rivaliser avec les standards internationaux et relancer durablement la production cinématographique algérienne.

L’implantation de ce centre à Constantine n’est pas anodine. La ville, qui compte déjà 25 établissements de formation et d’enseignement professionnels du secteur public, dont cinq instituts nationaux spécialisés et 18 centres répartis dans les communes, dispose d’une capacité d’accueil globale de près de 8.000 places. À ces structures publiques s’ajoutent 25 établissements privés, faisant de Constantine un pôle de formation professionnelle majeur dans l’est algérien.  Notons que la formation dans l’industrie cinématographique se développe avec plusieurs structures publiques, visant à professionnaliser les talents et structurer le secteur dans le sillage de la promulgation récente d’une loi sur l’industrie cinématographique. C’est justement dans ce contexte que l’Institut national supérieur du cinéma, baptisé Mohamed Lakhdar- Hamina a été inauguré au mois d’octobre dernier. La création de ces établissements de formation s’inscrit dans une démarche plus large de développement de l’industrie cinématographique appelé à devenir un véritable vecteur de soft power.

Mohand Seghir

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