Tchad : La police disperse à coup de gaz lacrymogènes des manifestants
La police tchadienne a dispersé hier à coup de gaz lacrymogènes un rassemblement de plusieurs centaines de personnes devant le siège d’un parti d’opposition à N’Djamena, à l’appel de la société civile contre les militaires au pouvoir, a constaté un journaliste de l’AFP.La manifestation de Wakit Tama, une coalition de partis d’opposition et de la société civile, avait été autorisée vendredi par les autorités, mais celles-ci avait exigé un itinéraire différent. Les manifestants, rapidement dispersés par un important dispositif policier, se sont ensuite rassemblés devant le siège du parti les Transformateurs. « L’itinéraire n’a pas été respecté, ils se sont regroupés dans un endroit autre que celui autorisé », a déclaré à l’AFP Paul Manga, porte-parole de la police, affirmant que la situation est « calme et sous contrôle ». « Quand l’itinéraire n’est pas respecté et que les manifestants bloquent la circulation, cela créée des troubles à l’ordre public », a-t-il poursuivi. » Le 20 avril, en annonçant la mort du maréchal Déby, qui venait d’être déclaré réélu après 30 années au pouvoir, le général Mahamat Déby, 37 ans, était proclamé chef de l’Etat à la tête d’un Conseil militaire de transition (CMT), composé de 14 autres généraux fidèles à son père. Le CMT avait alors aussitôt révoqué le gouvernement, dissous l’Assemblé nationale et abrogé la Constitution. Les militaires avaient promis des élections « libres et transparentes » dans un délai de 18 mois, renouvelable une fois, et la désignation rapide d’un parlement intérimaire en attendant les scrutins, le Conseil national de transition (CNT). Il a finalement été désigné le 24 septembre. Le général Déby n’a pas exclu, récemment, de prolonger la transition de 18 mois si « certaines conditions » n’étaient pas réunies. Mais sous la pression internationale, il a nommé, le 11 mai, un gouvernement dirigé par un Premier ministre civil, Albert Pahimi Padacké.
R.I. avec AFP