Angleterre: Surpris par Burnley, Liverpool décroche
Liverpool, qui restait sur 68 matches sans défaite en championnat à domicile depuis avril 2017, a été battu jeudi par le mal classé Burnley (1-0), en match en retard de la 18e journée de championnat. Ce revers, sur un pénalty concédé par le gardien Alisson à la 83e minute et transformé par Ashley Barnes, laisse les tenants du titre à la 4e place, à 6 longueurs du leader, Manchester United, après 19 matches. La dernière équipe à s’être imposée à Anfield était Crystal Palace (2-1) le 23 avril 2017 et Liverpool restera, avec ses 55 victoires et 13 nuls, assez loin du record absolu en championnat d’Angleterre, détenu par Chelsea (86 matches). Mais au-delà de la fin de cette incroyable série, ce match a confirmé les difficultés importantes dans lesquelles se débattent les Reds.
Il s’agit du 4e match de championnat consécutif sans inscrire un but. Aucune autre équipe de Premier League n’a connu une disette aussi longue cette saison. Avec seulement 3 points pris sur les 5 dernières journées, les hommes de Jürgen Klopp voient s’éloigner le trio devant eux, composé des deux Manchester et de Leicester, en pleine bourre. Burnley a lui confirmé son statut de bête noire des Reds. Distants d’une soixantaine de kilomètres de Liverpool, les Clarets avaient déjà empêché le Grand Chelem à Anfield la saison dernière, en étant la seule équipe à ne pas en repartir battue en championnat (1-1). Et si cette victoire a tout d’un hold-up, elle inquiète sur les chances de défense du titre pour les Reds, toujours à la recherche d’un deuxième souffle. Klopp avait choisi cette fois de laisser Roberto Firmino et Mohamed Salah sur le banc, pour laisser place à Divock Origi et Alex Oxlade-Chamberlain, tout en titularisant à nouveau le Suisse Xherdan Shaqiri au milieu.
La sortie, avant même l’heure de jeu, du Belge et de l’Anglais pour laisser rentrer les deux attaquants laisse penser que la solution a échoué. A moins que l’idée n’ait été de faire rentrer Salah et Firmino frais, pour profiter d’une défense de Burnley émoussée. Malheureusement pour les Reds, le 4-4-2 mis en place par Sean Dyche, parfois concentré dans ses 25 derniers mètres, a bien tenu, même s’il a parfois été au bord de la rupture. Juste avant la pause, sur un ballon raté par le défenseur Ben Mee, Origi avait pu se présenter seul face au but, mais son intérieur du pied avait trouvé la jonction du poteau et de la transversale, avant d’être récupéré par Nick Pope (44e). Le gardien international anglais s’est aussi distingué par plusieurs arrêts décisifs, qui confirment qu’il mérite d’être bien mieux qu’une doublure pour Jordan Pickford en sélection. Il a notamment repoussé sur sa ligne deux frappes de Trent Alexander-Arnold (51e) et de Salah (60e). Dans les dernières secondes du match, alors que Liverpool donnait tout pour égaliser, Firmino, d’une talonnade sur un centre tendu d’Alexander-Arnold, avait aussi failli trouver la faille (89e). Mais ces Reds-là ne sont plus que l’ombre de l’équipe qui a survolé le championnat l’an passé. Le jeu offensif est grippé, la défense, accablée de blessures, est vulnérable, le titre semble plus que jamais à prendre dans le championnat anglais et les déplacements à venir à Manchester United en Coupe d’Angleterre et à Tottenham pour la prochaine journée de championnat,
n’augurent rien de bon.
AFP