5 milliards USD d’exportations d’ici la fin de l’année / Un objectif « à portée de main »
Atteindre 5 milliards de dollars d’exportation est à notre portée, selon Ali Bey Nasri président de l’Association nationale des exportateurs algériens.
Plusieurs indicateurs font ressortir que l’objectif d’atteindre cinq milliards de dollars d’exportation est à la portée des exportateurs algériens, a affirmé hier à la Radio nationale Chaine Une, Ali Bey Nasri, président de l’Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), qui a conditionné ce défi par la levée des obstacles contenue dans la loi de finance.
L’intervenant a, dans ce sens, abordé la promotion et le développement des exportations ainsi que ces obstacles qui entravent les efforts destinés à parvenir à l’objectif de réaliser cinq milliards de dollars », estimant que « la volonté est perceptible chez les pouvoirs publics de développer ce créneau qui représente la meilleure voire l’unique solution de sortir de la crise des prix des hydrocarbures ». Optimiste quant à la possibilité de « réaliser l’objectif tracé par le président de la République de parvenir à exporter pour quatre ou cinq milliards de dollars », Ali Bey Nasri a affirmé que « tous les indicateurs montrent que les exportations pourraient en effet atteindre ce stade à 90% d’autant plus que durant les premiers cinq mois de cette année, ces dernières ont atteint les 1, 55 milliards ». Ce qui représente, ajoute-t-il, une hausse de 20% par rapport à l’année 2020.
Ali Bey Nasri a ainsi expliqué que « cette hausse des exportations a été réalisée grâce notamment aux nouveaux produits qui ont émergé dans le marché algérien comme l’acier, le ciment et les dérivée du pétrole comme les pneus ». Les produits de l’agriculture, explique-t-il, ont, pour leur part, enregistré une hausse significative à l’instar « des exportations de dattes qui sont passé de 20 mille tonnes à 60 mille tonnes ». « Ce saut qualitatif a été le résultat de l’intensification de la phœniciculture qui disposait en 2014 de 600 000 arbres avant de passer en quelques années à un million et cent cinquante mille arbres. Ce qui a fait que l’Algérie est actuellement à la troisième place des plus grands producteurs de dattes dans le monde », a-t-il fait savoir.
Par ailleurs, abordant le chapitre des difficultés rencontrées par les exportateurs algériens, le président de l’Anexal a rappelé que « la stratégie nationale élaborée depuis près de cinq années en collaboration avec divers départements ministériels et chapeautée par le ministère du Commerce est basée justement sur des éléments prenant en charge ces problèmes ». Ali Bey Nasri citera « le manque en laboratoires de certification et de labellisation qui entravent sérieusement l’exportation de certains produits dont l’accès aux marchés internationaux est conditionné justement par leur adaptation aux normes et standards mondiaux ».
Toutefois, le plus grand problème, de l’avis de l’orateur, reste incontestablement la loi de finance. Ali Bey Nasri, évoque à ce sujet « une note ministérielle qui va diamétralement à l’opposée de la volonté du chef de l’Etat de promouvoir et de développer les exportations et qui prive l’exportateur de 20% de devises ». L’orateur regrettera les effets de celle-ci qui, note-t-il, poussera l’exportateur soit à cesser l’activité ou à recourir au trafic.
Enfin, le président de l’Anexal a souligné l’importance de la zone africaine de libre échange (ZLECAF) qui demande, selon lui, des moyens logistiques.
Kamel Nait Ameur