Personnalités nationales et partis politiques réagissent aux provocations du Makhzen : Une condamnation unanime
Les propos tenus par le représentant du Makhzen au sein de l’Organisation des Nations uniesont fait réagir des personnalités et des partis politiques à l’échelle nationale, tous unanimes à condamner ces provocations de trop venant d’un pays, qui a déjà tout le mal du monde à contenir les crises qui le secouent dans tous les domaines, y compris l’opposition affichée par des pans entiers de la société Marocaine à l’égard des accords signés avec l’entité sioniste.
En effet, le Conseil de la nation a publié hier un communiqué à travers lequel il condamne avec la plus grande fermeté les agissements du Makhzen. « Le bureau du Conseil de la Nation, présidé par M. Salah Goudjil, Président du Conseil de la Nation, a accueilli avec un grand étonnement la déclaration inacceptable et insensée du représentant du Royaume du Maroc aux Nations Unies, dans laquelle il a clairement affirmé et de manière officielle le soutien du Maroc à ce qu’il a qualifié selon ses dires +le droit à l’autodétermination du peuple kabyle+,une position que le Bureau du Conseil de la Nation considère comme étant dénuée de tout sens diplomatique ou moral », indique le communiqué
Le Bureau du Conseil de la Nation a tenu à rappeler le fait que « l’Algérie de Novembre, l’Algérie des sacrifices, de la dignité et de la fierté, ne pardonnera jamais une telle vilenie de l’apartheid d’un régime habitué qu’il est aux basses manœuvres, aux complots et aux atteintes aux valeurs sacrées des pays du voisinage ». « Un régime qui a toujours fait fi aux luttes des aïeux durant la période du colonialisme, il a toujours outrepassé le droit international ce qui a mené à l’échec des efforts des Nations Unies afin de trouver un règlement à la question du Sahara Occidental », a-t-il relevé.
Du côté des partis politiques, président du MSP, AbderrezakMakri a affirmé que « le Makhzen a montré son véritable visage en soutenant les mouvements séparatistes en Algérie et en semant la fitna », s’interrogeant sur sa page Facebook sur l’attitude du Makhzen à l’égard de la revendication du peuple Sahraoui qui « est juste sur le plan historique, humanitaire, morale et vis-à-vis du droit international ». De son côté, le Mouvement El Bina a dénoncé une « déclaration de guerre, contre l’Algérie et son peuple », en mettant en garde contre « les manœuvres visant l’unité nationale » avant d’appeler à « la nécessité de soutenir les institutions de l’Etat loin de tout calcul politique ».« Le devoir de conforter le front interne et la cohésion sociétale est désormais « plus qu’un simple devoir national dont l’atteinte est inculpable, c’est pourquoi nous devons laisser derrière nous nos dissemblances et querelles pour s’occuper d’un ennemi assaillant et guettant notre sécurité, voire l’unité du peuple et l’intégrité du territoire, c’est-à-dire l’héritage des martyrs », note le communiqué du parti d’Abdelkader Bengrina.
Dans un communiqué rendu public, le Front El Moustakbal, a condamné « les provocations récurrentes et systématiques du Makhzen ».Le Front que dirige Abdelaziz Belaid estime toutefois que « les pratiques du Makhzen, ne reflètent en rien les liens de fraternités qui lient les deux peuples, algérien et marocain », rappelant « la série des trahisons dont s’est rendu coupable le Makhzen dont celle relative à son opposition vis-à-vis de la question palestinienne ».
Pour le RND, la sortie du représentant du Makhzen « démontre son soutien aux groupes terroristes connus comme il démontre également son plan derrière de rapprochement avec l’entité sioniste qui vise à l’unité de l’Algérie ».Le parti de Tayeb Zitouni indique que « cette confusion entre une question de décolonisation reconnue par la communauté internationale et la manœuvre visant à porter atteinte à l’unité nationale, est en porte à faux avec la légalité internationale ainsi que l’acte constitutif de l’Unité Africaine (UA) ».
Le FLN considère, pour sa part, la sortie du Makhzen comme « une danse provocatrice du Makhzen qui est une suite de sa série de ses actes belliqueux envers l’Algérie », indiquant sur un ton ferme que l’on ne peut attendre rien d’autre « de celui qui a vendu El Qods, que la trahison ». »L’annonce du soutien du régime marocain, vassal et collabo du sionisme, à un mouvement terroriste et à une prétendue indépendance d’une région très chère du territoire national est une agression contre l’Algérie, une et indivisible, dont la moindre parcelle de terre s’est abreuvée du sang des chouada », a indiqué le FLN dans un communiqué.Affirmant que « le régime marocain, avec cet acte perfide, renforcera davantage l’attachement des algériens à leur unité nationale », le FLN a rappelé que la région de la Kabylie « est indissociable de l’Algérie. Le régime du Makhzen se leurre en croyant que l’Algérie, fidèle à ses positions de principe puisées de sa référence novembriste et de sa glorieuse histoire, renoncera à son soutien constant au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ».Seulement il est également intéressant de souligner le silence des partis catalogués comme démocratiques à l’égard de ces attaques menées par le Maroc qui dans sa dernière sortie a franchi le Rubicon en appelant à soutenir « l’indépendance » de la Kabylie.
De son côté,le Parti de la Liberté et la Justice (PLJ) a qualifié hier le document officiel distribué par la représentation marocaine aux pays membres du Mouvement des Non-Alignés, d »‘agression et d’acte terroristeéhontée exercée par le régime du Makhzen sioniste haineux envers l’Algérie, par procuration au nom de ses seigneurs ».A ce propos, le PLJ invite l’Etat algérien à « prendre des positions fermes envers ce régime cancérigène ».
Dans un communiqué, l’ONEC a « dénoncé vigoureusement de telles pratiques qui démontrent clairement le soutien du Makhzen marocain, à sa tête le Roi Mohamed VI à un mouvement séparatiste et terroriste qui n’as de représentativité que dans l’imaginaire du régime marocain expansionniste et malsain ».L’Organisation a rappelé, dans ce cadre, « la Guerre des sables de 1963, lorsque le colonel Mohand Oulhadj, commandant de la wilaya III historique (région de la Grande Kabylie) a rejoint les cinq autres wilayas et rallié le front du combat pour affronter le Makhzen marocain qui a tenté de s’infiltrer dans le territoire algérien, après que les forces coloniales françaises s’étaient retirées ».
Boubekeur Amrani