Reprise du championnat des jeunes catégorie : Un dossier aux oubliettes
Les interventions des responsables au niveau de la Fédération algérienne de football (FAF) tournent, exclusivement, autour de la suite à donner à l’actuelle saison de Ligue 1, la formule adoptée pour le prochain exercice ainsi que l’arrêt du championnat des équipes réserves. Entre temps, aucun mot n’est soufflé concernant le championnat des jeunes catégories, à l’arrêt depuis presque deux ans, pour des raisons sanitaires. L’arrêt, à l’époque, était justifié, s’accorde-t-on à dire, étant donné que la situation sanitaire au pays l’exigeait, avec la fermeture, en outre, de toutes les infrastructures. Mais à l’heure actuelle, ces infrastructures ont été réouvertes et plusieurs disciplines ont repris… sauf pour les jeunes. Le pire, c’est qu’aucune réflexion n’est menée dans ce sens, ou même débattue lors des réunions des membres du Bureau fédéral. Même la commission mise en place et présidée par le vice-président de la FAF, Yacine Benhamza, semble ignorer complètement ces catégories, considérées depuis le temps comme « le parent pauvre » de la balle ronde algérienne. Cela dit, cet arrêt n’est pas sans conséquences néfastes pour les joueurs ainsi que les membres des différents encadrements. Le cursus de formation adopté par les clubs est déjà défaillant, et cet arrêt vient empirer les choses, étant donné que cela vient provoquer une cassure difficile ensuite à réparer. Le travail avec ces joueurs doivent aller en conformité avec sa croissance, mais avec la situation actuelle, on avance à reculons. Mais ce n’est pas tout, le dispatching de ces catégories en fonction de l’année de naissance des joueurs en Algérie pose déjà un sérieux problème avec ceux nés dans les années impaires, et l’arrêt de presque deux ans vient compliquer davantage la situation, puisque ces joueurs se voient contraints de brûler les étapes. Penser à ces jeunes et leur avenir devient de plus en plus important, puisque si la situation demeure encore en l’état, difficile sera la réparation. Et il est à se demander, dans ce sillage, sur le fait que le collège technique, imposé pourtant à toute les Fédérations par décret exécutif, ne soit encore pas installé au niveau de la FAF. C’est ce collège technique qui aura toute la latitude d’étudier ce dossier, aussi sensible soit-il, surtout qu’il a un impact direct sur la préparation des équipes nationales des jeunes pour les prochaines échéances.
Abderrahim Mahious