Dr Lyes Akhamokh, membre du Comité scientifique de suivi de la pandémie : « Le pic des contaminations sera atteint la semaine prochaine »
Les mutations du virus du covid-19 et la multiplication des variants représente un véritable défi sanitaire, lequel défi pourrait bien imposer une vaccination annuelle contre le covid-19.
C’est du moins l’avis du docteur Lyes Akhamokh , membre du Comité scientifique de suivi et de lutte contre la pandémie de coronavirus. Intervenant sur les ondes de Radio Sétif a qualifié de « préoccupante » la situation sanitaire qui prévaut dans le pays. Il affirmera que le « pic des contaminations sera atteint la semaine prochaine ».
Il affirme également « qu’il ya une forte demande en oxygène » ce qui selon lui provoqué une pression dans les structures sanitaires à cause de l’apparition du variant Delta. Il précisera à ce sujet que « le problème réside dans la mauvaise distribution et non au manque » , déplorant « la cupidité » de certains commerçants ayant augmenter le prix des générateurs d’oxygène. Il explique que la panique s’empare de bon nombre de citoyens, dès que le nom de ce virus est prononcé ce qui provoque selon le membre du Comité de suivi et de lutte contre le Covid, « des difficultés respiratoires imaginaires ».
D’un ton rassurant le docteur Lyes Akhamokh, affirme « qu’il ya une meilleure maitrise de la maladie mieux que la semaine passée malgré la hausse des cas et ce, grâce à la mobilisation de plusieurs services sanitaires».
Il assurera également que les services concernés « fonctionnent par anticipation en procédant à l’augmentation du nombre de lits et la réquisition des structures hôtelières pour accueillir des malades ». Il rappellera dans le même ordre d’idée la rencontre que les membres du Comité scientifique de lutte contre le covid-19, avec le chef de l’Etat et au cours de laquelle le recours à la réquisition de bateaux tout au long du littoral du pays a été proposé pour accueillir des malades au cas où le nombre de malades venait à augmenter. Concernant le rythme atteint par la campagne vaccinale, le Dr Lyes Akhamokh, estime que le nombre de vaccinés a doublé comparativement au mois passé, avançant le chiffre de quatre à cinq millions de personnes ayant reçu leur dose.
Il n’exclut toutefois pas, le recours à une troisième dose au cas de la réapparition l’année prochaine année affirmant que le vaccin Chinois protège de la contagion à 67% et assure une protection de 90% des cas graves et fait éviter une hospitalisation dans 80% des cas. Il estime que « la seule arme contre cette maladie est la vaccination », indiquant dans le même sillage que « 95% des personnes hospitalisées sont celles qui ne sont pas vaccinées ». Le membre de ce comité scientifique, indique également que des études sont en cours concernant les mutations qui pourraient survenir sur le variant Delta, n’excluant pas, le cas échéant la probabilité de recourir à une vaccination annuelle. Il se dit respectueux des appels lancés en faveur d’un confinement total mais précise qu’une telle décision doit être suivie d’un total respect des restrictions, « faute de quoi ce confinement total serait insensé ». Le Dr Lyes Akhamokh dit que le recours à un confinement total est évoqué pour certaines wilayas qui connaissent une dégradation de leur situation sanitaire indiquant « qu’actuellement la situation ne nécessite pas une telle mesure ».
Boubekeur Amrani