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Le Président Tebboune exclut le retour à l’endettement extérieur

Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a présidé, hier, au palais d’El Mouradia, un conseil des ministres consacré essentiellement à l’examen d’un exposé du Premier Ministre, M.Aymen Ben Abderrahmane portant mesures d’aménagement des mesures sanitaires relatives au système de prévention contre la propagation du Covid-19 , en sus d’un nombre d’exposés relatifs aux secteurs de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, du Commerce et de la Promotion des exportations, et du ministère des Ressources en Eau et de la Sécurité hydrique. Cette première réunion consacre le baptême de l’équipe gouvernementale dirigée par le Premier Ministre, M.Aymen Ben Abderrahmane. Elle a été une occasion au Président de la République de donner les premières orientations et directives aux membres du gouvernement  dirigé par Aymen Benabderrahmane notamment dans le domaine économique.

Et la première des orientations est de se défaire de la gestion partielle des affaires du pays pour s’attacher à une vision macro et globale de cette gestion en renforçant la coordination et la coopération entre les différents départements dans l’action gouvernementale. Au-delà, la première réunion du Conseil des ministres a été l’occasion pour Abdelmadjid Tebboune de réaffirmé son attachement à certains principes. Ainsi sur le plan économique, le Président Tebboune  a insisté principalement sur la nécessité d’adopter le principe du refus de l’endettement extérieur pour le financement de l’économie nationale, renforçant, de ce fait, la souveraineté de l’Algérie. Autrement dit, l’Algérie maintient toujours le principe du refus de l’utilisation de fonds étrangers pour la relance de la machine économique. Un principe qui assure, selon les économistes, une liberté d’action en matière de prise de décision économique. Le président Tebboune est rassuré, selon le communiqué du conseil des ministres, sur le niveau des réserves de change, dont le montant s’élève actuellement à 44 milliards de dollars contre 53 milliards de dollars fin 2019. Par ailleurs, le Président de la République a ordonné la mise en place d’un mini-comité national pour gérer le stock des subventions de l’aide alimentaire en interne et en externe, précise la même source. Il a demandé, dans ce contexte, d’assurer une meilleure coordination

entre les secteurs de la défense nationale, de l’énergie et de l’agriculture afin d’élaborer une stratégie nationale pour mettre un terme à la crise de l’eau et de parvenir à une politique définitivement à la mise en place d’un schéma cohérent et scientifique de production et de gestion des ressources en eau. A cet effet, le Président Tebboune a ordonné au ministre des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique «l’affectation d’un bureau d’études ou d’un comité composé de cadres du secteur pour un recensement précis des opérations de distribution et de consommation d’eau et le lancement dans les plus brefs délais des projets de dessalement d’eau de mer dans les régions Est, Centre et Ouest du pays, pouvant atteindre cinq usines majeures d’une capacité de production de plus de 300 000 mètres cubes par jour, pour chaque usine». Et d’ajouter : «il est nécessaire de s’appuyer sur des barrages à un taux de 20% et des eaux souterraines à un taux similaire, et le reste sur de l’eau de mer dessalée, afin de ne pas épuiser la réserve stratégique d’eau nationale».

Concernant les tentatives répétées de sabotage de l’espace forestier à travers la multiplication des incendies, le Président de la République a instruit le gouvernement pour la «préparation d’un projet de loi dissuasif sur les délits de brûlage des forêts et les tentatives de sabotage de l’économie nationale, dont la peine peut aller jusqu’à 30 ans de prison, exclus des procédures d’amnistie, et à perpétuité en cas d’incendie causant la perte de vies humaines».

Faiçal Bedjaoui

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