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Programmes publics de logements à Annaba : Des malfaçons à la pelle

Les malfaçons constatées dans les appartements de la cité 500 logements de Boukhadra 3, dans la daïra d’El Bouni et les 795 unités AADL de la nouvelle-ville à Annaba, ont suscité la grogne des acquéreurs. Après des années d’attente, les bénéficiaires ont été confrontés à l’état déplorable de la situation de leurs alogements. Les bénéficiaires des 500 logements de Boukhadra 3 et des 795 unités AADL lot n° 10 de l’îlot n°1, ont relevé de nombreux défauts dans la construction de leurs appartements, notamment en matière de peinture, de boiserie ainsi que dans la plomberie. Selon plusieurs acquéreurs, de la cité 500 logements de Boukhadra 3,ils ont dû tout refaire, depuis l’enduit qui est de très mauvaise qualité jusqu’ à la peinture en passant par la tuyauterie entre autres malfaçons découvertes. Pour nos interlocuteurs, toute tentative de réfection des dégâts est un échec tant que le travail de base n’est pas fait dans les normes. L’état de la boiserie est l’autre réserve émise par les bénéficiaires, qui sont nombreux à avoir dû installer des portes d’intérieur et des persiennes plus solides. ‘’Les portes des appartements semblent avoir été récupérées du marché aux puces’’, a lancé un acquéreur, qui a souligné que ‘’ ce n’est pas un gage de sécurité, un simple effort suffit pour les casser’’. Sur place nous avons remarqué que son voisin de palier a fait sortir l’ensemble des portes ‘’Elles sont bonnes à jeter’’, nous dit-il. La plomberie est, de son côté, très problématique. Les bénéficiaires signalent plusieurs fuites dues aux défauts dans cette tuyauterie, dont beaucoup d’entre eux , ont été obligés de faire appel à des plombiers pour éviter tout problème avec les conduites de gaz ou d’eau. Pour ne citer que ces cas de malfaçons relevées par les bénéficiaires car la liste semble être encore longue, selon nos interlocuteurs. Ces derniers qui indignés ont décidé pour dénoncer ces défauts, se sont organisés en une association de quartier et s’attellent à mobiliser leurs voisins pour se payer les services d’un expert. Ils comptent préparer un dossier exhaustif pour exiger des réparations auprès des organismes ayant chapeauté les travaux. Même situation relevée par les bénéficiaires des 795 logements AADL, dont les appartements présentent un panel de malfaçons, dont nous dit-on, les vitres brisées, les portes et les fenêtres qui ne ferment pas . Au-delà, la faïence qui est très mal faite ainsi que le parterre dont le carrelage bâclé est visible à l’œil nu. Pire encore, la ferronnerie de certains balcons n’est pas installée solidement, ce qui représente un danger de mort pour les occupants des logements. Des malfaçons retenues à l’actif de l’accélération des travaux, qui enregistrent un énorme retard. Sous la pression des autorités de la wilaya, l’entreprise en charge du projet a bâclé le travail pour délivrer le projet dans les délais imposés par les autorités locales de la wilaya d’Annaba. Il est souligner que ce quota de 795 unités AADL, relève du programme 2013, dont le retard à mis à rude épreuve les souscripteurs, qui ont observé plusieurs mouvements de contestations. Aujourd’hui et face à ce constat, les bénéficiaires ont décidé d’entreprendre les mesures judiciaires à l’encontre de l’AADL d’Annaba, afin d’obliger les responsables de cette agence d’assumer leurs responsabilités, à travers la prise en charge des travaux de réhabilitation de leurs logements.Sofia Chahine

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