Réseaux sociaux : Mettre fin à l’anarchie
Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a présidé dimanche dernier, une réunion du gouvernement, consacrée aux secteurs de la Justice, l’Enseignement supérieur, l’Energie, des Transports et l’Environnement ainsi que les Relations avec le Parlement.
Après avoir observé une minute de silence en hommage aux martyrs civils et militaires des derniers incendies de forêt qui ont touché certaines wilayas du pays, le gouvernement a entamé ses travaux, selon l’APS, par la présentation du ministre de la Justice, Garde des sceaux,d’un avant-projet d’ordonnance modifiant et complétant l’ordonnance n 66-155 du 08 juin 1966 portant code de procédure pénale.
Cet amendement vise essentiellement à instituer un pôle pénal spécialisé pour les infractions liées aux technologies de l’information et de la communication. Ce pôle à compétence nationale est chargé notamment des infractions et crimes relatifs à la diffusion et à la propagation d’informations mensongères de nature à porter atteinte à la sécurité publique et à la stabilité de la société, indique la même source. Ce nouveau pôle est appelé, selon les spécialistes, à examiner les affaires liées aux infractions commises par les usagers de la toile et des réseaux sociaux. Ces derniers sont devenus, ces derniers jours, un véritable «défouloir de certains activistes politiciens qui n’ont pas cessé de semer les graines de la haine, de la division, du racisme et de l’extrémisme notamment en Kabylie ou les sieurs du mouvement séparatiste MAK sont très actifs et les adeptes de la Badissia-Novembaria à l’instar de certains journalistes et politicards qui profitent, aussi, du climat de tension actuelle pour déverser leur anti-kabyle». Ces spécialistes estiment que la création de nouveau pôle pénal spécialisé permettra principalement «de mettre de l’ordre dans ce capharnaüm des réseaux sociaux où pullulent des fanatiques et des pyromanes qui attisent davantage la haine et le racisme en toute impunité », précisant au passage que «ce nouveau pôle jouera le rôle de régulateur et de gendarme de la toile et des réseaux sociaux qui commencent à devenir un véritable casse-tête chinois pour les pouvoirs publics, allant même jusque constituer une véritable menace à la sécurité nationale». Et ce de l’aveu du ministre de la Communication, M. Ammar Belhimer qui a plaidé en faveur de la sauvegarde du patrimoine numérique nationale contre les menaces provenant des réseaux sociaux notamment facebook. Ceci, nous amène à s’interroger sur le sort de la loi 20-05 du 28 avril 2020 relative à la prévention et à la lutte contre la discrimination et le discours de haine et sa non-application sur le terrain.
Faiçal Bedjaoui