ONU : Il faut des méthodes « globales et intégrées » pour lutter contre Daech
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a souligné, dans un nouveau rapport, la nécessité pour les Etats membres de l’organisation, d’adopter des méthodes « globales et intégrées » pour contrer la menace persistante du groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI, Daech) et lutter efficacement contre le financement du terrorisme international. »L’évolution de Daech et des groupes qui lui sont affiliés, notamment l’expansion régionale en Afrique de l’Est et de l’Ouest et en Afrique centrale, a entraîné la poursuite d’actes violents en Afghanistan et renforcé la présence de ces entités en ligne, d’où la nécessité pour les Etats membres d’adopter des méthodes globales et intégrées de lutte antiterroriste », souligne M. Guterres dans son 13e rapport sur la menace que représente Daech pour la paix et la sécurité internationales.Face à l’expansion mondiale de Daech, « il est indispensable de renforcer l’action de lutte antiterroriste aux niveaux national, régional et international, étant donné notamment que certains Etats dans ces régions ont des faiblesses comparables », écrit le SG de l’ONU dans son rapport qui sera présenté jeudi devant le Conseil de sécurité.Le chef de l’ONU estime encore que l' »élaboration de technologies avancées visant à aider les Etats membres à identifier les combattants terroristes étrangers et d’autres personnes liées au terrorisme est encourageante, comme cela a été démontré à la deuxième Conférence de haut niveau de l’ONU sur la lutte contre le terroriste, durant laquelle un débat a été engagé sur l’effet des technologies porteuses de changement sur le terrorisme et la lutte antiterroriste ».Et les Etats membres « devraient également mieux s’employer à identifier les combattantes terroristes étrangères et à mieux exploiter les renseignements recueillis dans les zones de conflit, mis à la disposition des responsables des forces de l’ordre par les voies de l’Organisation internationale de police criminelle », souligne-t-il dans le même contexte. L’expansion de Daech dans de nombreuses régions d’Afrique depuis le début de 2021 « est alarmante ». Elle montre que les synergies entre le terrorisme, la précarité et les conflits se sont renforcées et fait ressortir la nécessité d’une réponse mondiale urgente pour aider les pays d’Afrique et les organisations régionales, note le rapport.Evoquant, par ailleurs, la question du financement de Daech, M. Guterres relève dans son rapport que « plusieurs Etats membres ont revu à la baisse leur évaluation des réserves financières dont dispose Daech en Irak et en Syrie, les estimations étant actuellement comprises entre 25 et 50 millions de dollars ».De plus, le financement du terrorisme par le commerce illicite des ressources naturelles en Afrique « continue d’être une question prioritaire ». A cet effet, le Centre des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme et la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme ont aidé le Groupe anti-blanchiment de l’Afrique orientale et australe à appliquer son plan opérationnel régional de lutte contre le financement du terrorisme en organisant des ateliers et en participant à ses réunions, fait savoir M. Guterres.
R.I. avec APS