Assassinat du jeune Djamel Bensmail : 92 personnes poursuivies pour appartenance à un groupe terroriste
Douze jours se sont écoulés depuis le crime crapuleux commis contre le jeune artiste de Meliana, Djamel Bensmail. Un acte qui a endeuillé toute une nation tant l’acte en lui-même revêt un caractère dépassant l’entendement et qu’il n’est plus utile de le décrire encore une fois. Après la vague d’arrestation qui a visé quatre-vingt-douze personnes dont troisfemmes, toutes suspectées d’être impliquées de près ou de loin dans ce crime crapuleux, les mis en cause ont été présentés, dans la matinée d’hier, devant le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed à Alger.Les chefs d’accusations pour lesquels ces individus sont poursuivis sont d’une extrême gravité. Il s’agit « d’homicide volontaire, lynchage et immolation par le feu d’un cadavre, violation d’un poste de police, appartenance à un groupe terroriste et actes de vandalismes portant atteinte à la sécurité de l’Etat ». Au regard de ces chefs d’accusations face auxquels ces individus doivent s’expliquer, l’on retient celui relatif à leur appartenance à une entreprise terroriste. C’est du moins l’aveu fait par certains d’entre eux affichant ouvertement leur appartenance au mouvement séparatiste que dirige à partir de son exil doré, Ferhat M’Henni. Ce qui a poussé certains analystes, comme Hassen Kacimi, expert des questions géopolitiques, à affirmer le caractère prémédité de ce crime commis symboliquement sur une place publique baptisée du nom du chahid Abane Ramdane d’abord et surtout à une semaine de la célébration du 65e anniversaire de la tenue du 1er congrès du FLN révolutionnaire dans la localité d’Ifri Ouzellaguen, dans la vallée de la Soummam. Une symbolique qui n’a pas échappé à cet expert pour soutenir que le choix de cette place portant le nom de celui qui fut l’architecte du 1er congrès du FLN révolutionnaire pour perpétrerune telle monstruosité vise à enterrer l’unité nationale. Partant de là, l’autorité judiciaire en charge de ce lourd dossier sera à coup sûr appelée à recourir à l’application des textes de lois relatifs à toute sorte d’appartenance à une quelconque organisation terroriste dont les membres, accusés de sabotages, de crimes ou d’un autre délit touchant aux intérêts et à la sécurité de l’Etat, seront jugés en application des lois en vigueur.La comparution en audience publique de ces individus devant le magistrat chargé de juger cette affaire que l’on qualifie à juste titre, d’inhumaine, révèlera d’autres graves délits. C’est le message qui a été donné par les éléments de la police chargés de l’enquête en récupérant l’appareil photo appartenant à la victime sur lequel figure des images « ahurissantes ». Cet indice avancé par la police à la suite de la récupération de cet appareil photo suscite depuis lors moult interrogations quant à son contenu. L’artiste de Meliana, venu se solidariser avec la population de Larbâa Nait Irathen, partie en guerre contre les flammes avait-il pris en photo les pyromanes qui ont mis toute la Kabylie en feu pour un but tracé à partir du siège du MAK sis dans la capitale Française ? C’est la thèse développée par tous dès les premiers aveux filmés par la télévision Algérienne montrant ces individus dévoilant leur appartenance à ce mouvement séparatiste classifié par les autorité Algériennes comme organisation terroriste au même titre que Rachad dont les dirigeants donnent des orientations à partir de certaines capitales Européennes, Genève pour Mourad Dhina et Londres pour Larbi Zitout. Pour rappel, le jeuneDjamel Bensmail a été sauvagement assassiné le 11 août dernier et dont les images de cette scène ont été largement diffusées sur les réseaux sociaux.Le père de la victime, faisant preuve d’une grande sagesse, avait appelé au calme tout en exigeant que les assassins de son fils doivent rendre compte de leur acte devant la justice Algérienne. C’est ce qui est en train de se passer en attendant que cette horde sauvage, composée de 92 personnes, fassent d’autres aveux face au juge. Ce qui éclairera un peu plus l’opinion publique sur le but recherché à travers ce mouvement séparatiste qui n’a pas réussi dans un passé récent à entrainer la Kabylie dans la spirale de la violence en appelant les citoyens de cette région du pays à se constituer en milices armées.
Idir Yaghmourassen