DébatsL'éditorial

TV aliénation

Par Melissa Roumadi-Belferag

« Un livre qui passe à la télévision est un livre menacé, parce que la télévision transforme le livre en spectacle. » Jean d’Ormesson, académicien français.

Les pouvoirs publics décident de se pencher sur le secteur de l’audiovisuel pour le réguler et l’organiser. Il est vrai qu’une loi a été dédiée à ce secteur voilà près d’une décennie. Mais ce texte qui se caractérise par plusieurs faiblesses, dont la première étant sa non-application, a consacré une ouverture anarchique et non-contrôlée du secteur de l’audiovisuel au privé.

Une ouverture qui a permis l’apparition de plusieurs canaux de télévisions, favorisée par des intérêts politiques immédiats qui ne prenaient forcément pas en compte les intérêts de la nation. Tantôt outils de propagande, tantôt outils d’aliénation, souvent canaux de prêches permanents et plus encore, machines qui ne vivent et ne survivent que grâce à leur capacité à faire le buzz, ces chaînes n’ont pas réussi à répondre au besoin exprimé par la population, celui de l’accès à une information crédible et de qualité, dans le respect des droits et des libertés individuelles et collectives et des nécessités de préservation de la sécurité publique.

L’activité de télévisions privées a trop souvent suscité le débat en raison de leur propension à promouvoir le voyeurisme, où leur capacité à battre en brèche les valeurs de toutes une société et ses référents identitaires et religieux, en sus de manie de ne respecter aucune règle éthique et déontologique. D’où la nécessité de se pencher sérieusement sur le contenu diffusé par ces chaînes. Car les mass médias peuvent être un outil d’aliénation au pouvoir destructeur illimité. Il est nécessaire qu’elles deviennent des canaux qui propagent la culture et les valeurs de la République.

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