Justice : Plus de 2.100 magistrats concernés par le mouvement annuel
Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tebbi a annoncé jeudi, à l’ouverture des travaux de la 2e session ordinaire du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) pour l’exercice 2021 que le projet de mouvement annuel des magistrats qui touchera 2.147 magistrats.
Le ministre a, en effet, proposé aux membres du CSM « la titularisation de deux magistrats parmi ceux ayant accompli les conditions de qualification requises, la régularisation de la situation administrative de 114 magistrats, ainsi que la promotion du total de 2.147 magistrats qui réunissent les critères adoptés par le Conseil et les lois en vigueur en la matière ». « Le nombre considérable des magistrats proposés à la promotion reflète ce qui est consenti comme effort pour la prise en charge des capacités professionnelles et la prise des nouveaux moyens en matière de suivi, de contrôle, de formation, tout en se souciant que ceci se fasse dans un cadre objectif qui repose sur le professionnalisme, l’aptitude, l’intégrité et l’expertise et le mérite », a assuré le ministre de la Justice qui n’a pas omis de saluer « les efforts que consentent les magistrats dans le domaine dans le cadre de la formation, davantage d’autonomisation et le suivi par beaucoup de ces magistrats du choix de multiplier l’efficacité autonome, comme une preuve d’un comportement louable ».
Par ailleurs, le ministre de la Justice et Garde des Sceaux a soulignéla dimension du projet du mouvement annuel des magistrats qui revêt ajoute-t-il, « une importance particulière », étant donné qu’il coïncide avec l’approche de la rentrée sociale, d’autant plus qu’il a été préparé avec soin,« en vue de trouver un équilibre entre la dimension de la performance qui est la portée principale du mouvement, en prenant compte les autres dimensions, dont la dimension sociale et familiale de la magistrature ». Dans cette optique, M. Tebbi a assuré que « les efforts se poursuivent pour adapter notre système législatif aux exigences de la nouvelle Constitution, venue renforcer le pouvoir judiciaire grâce aux larges compétences et prérogatives conférées au Conseil supérieur de la magistrature, qui est le garant de l’indépendance de la magistrature en ce qu’il veille à sa consécration de manière effective et concrète », d’autant plus, fait-il, savoir que « la commission en charge de la révision de la loi organique fixant la composition, le fonctionnement et les attributions du CSM a achevé ses travaux et la deuxième commission en charge de la rédaction du statut de la magistrature est sur le point d’achever les siens », a-t-il rappelé. « Les deux projets de loiseront présentés au gouvernement et au Conseil des ministres dans les meilleurs délais avant d’être soumis au Parlement pour débat et adoption en vue de l’installation du Conseil supérieur de la magistrature dans sa nouvelle composante avant la fin de l’année conformément à la Constitution », a expliqué le Garde des Sceaux.
Enfin, avant de clore son intervention, le ministre de la Justice a averti des tentatives et des « complots et la discorde », estimant, à ce sujet, que « les nations qui sont restées invincibles face à ces projets subversifs, y compris notre cher pays, ont bénéficié de leurs propres réserves et de l’énergie de leurs enfants pour se tenir à l’écart de ces stratégies destructrices ».
Akli Amor