Vaccin chinois anti-Covid-19 : La fabrication débutera fin septembre
Le ministère de l’Industrie pharmaceutique a affirmé, hier, que «le projet de fabrication du vaccin coronavac, anti-Covid-19 par le groupe industriel public Saidal en partenariat avec la société chinoise Sinovac sera réalisé conformément au calendrier fixé et n’a pas enregistré aucun retard». Le département de Lotfi Benbahmed a précisé dans un communiqué de presse que «le calendrier de fabrication n’a pas enregistré de retard.Au contraire ce projet avance bien alors que ce vaccin a été commercialisé récemment soit moins d’une année», ajoutant dans la foulée que «la matière première a été réceptionnée le 27 août dernier conformément aux clauses du contrat signé avec la société chinoise Sinovac et nous avons entamé, déjà, les analyses biologiques et microbiologiques qui vont s’étaler sur trois semaines». Selon la même source, la fabrication de ce vaccin débutera à la fin du mois courant (septembre).
Il faut dire que la fabrication locale des vaccins et des médicaments ainsi que des équipements entrant dans le traitement du coronavirus est l’une des priorités de la stratégie initiée par les autorités afin de garantir la sécurité sanitaire du pays.
C’est dans ce contexte aussi que le secrétaire général des laboratoires pharmaceutiques Frater-Razes, Abderrahmane Boudiba a annoncé dans une déclaration à l’APS que «ces laboratoires vont fabriquer en Algérie, d’ici la fin de l’année en cours, 15 millions de seringues d’anticoagulants utilisés notamment dans le protocole thérapeutique contre la Covid-19», soulignant que «le laboratoire pharmaceutique a également produit durant le premier semestre 2021 un total de 10 millions de doses, ce qui devra porter la production sur l’ensemble de l’année à 25 millions de doses». Ce responsable a précisé que «la demande d’anticoagulants hors pandémie de Covid-19 est de 8 millions de seringues/an», ajoutant que «la production actuelle « couvre toute la demande du marché national à travers l’approvisionnement de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) et les officines privées via les grossistes».
S’agissant du médicament produit par Frater-Razes, le Varenox, un biosimilaire de l’Enoxaparine (Lovenox) injectable, M. Boudiba assure que la livraison s’effectue de manière quotidienne auprès de la PCH et des grossistes, en saisissant l’occasion pour appeler les prescripteurs à favoriser la production nationale par rapport aux anticoagulants importés. Aussi, la responsable de la communication au ministère de l’Industrie pharmaceutique, Madame Nesrine Charikhi, a déclaré : «le princeps Lovenox est limité alors que le (générique) Varenox produit en Algérie est largement disponible», estimant au passage que «certains prescripteurs induisent les patients en erreur alors qu’il s’agit du même principe actif, à savoir l’Enoxaparine». Elle a révélé, également, que «dans le cadre du protocole thérapeutique adopté par le ministère de la Santé, un autre anticoagulant a été inscrit, l’Innohep (Tinzaparine), disponible à travers les différentes structures de santé». Rappelons que la chaîne de production du Varenox a été inaugurée en septembre 2020, avec une capacité de production pouvant atteindre 75.000 unités/jour. Un projet qui permettra de renoncer à l’importation de ce médicament qui coûte plus de 60 millions de dollars/an. Depuis fin décembre dernier, les anticoagulants, notamment le Lovenox, connaissent des ruptures au niveau des officines, selon des constats sur le terrain, ce qui a amené les citoyens à se les procurer via les réseaux sociaux, notamment les patients qui se sont vus prescrire ces médicaments au titre du traitement contre le Covid-19 qui entraîne un dysfonctionnement de la coagulation.
Faiçal Bedjaoui