Face à des difficultés financières : Air Algérie en appelle à l’aide de l’État
Air Algérie a été lourdement impacté par la crise sanitaire et fait face à des difficultés financières induites par l’impact la pandémie et la charge constitue les dépenses incompressibles auxquelles elle doit faire face. C’est dans ce contexte que la compagnie aérienne nationalecrie au secours et en appelle aujourd’hui à un accompagnement de l’Étatvia un plan de sauvetage.
Poursuivant la série de rencontres avec les différents responsables des entreprises industrielles, le ministre des Transports, Aïssa Bekkaï, s’est réuni jeudi avec une délégation de cadre de la compagnie aérienne nationale Air Algérie conduite par son Président-directeur général par intérim. Ainsi, la situation générale de la société notamment le volet organisationnel et opérationnel ont été au centre de l’exposé présenté par le responsable intérimaire qui a également donné des détails au ministre sur « les équilibres financiers durement impactés par la pandémie du Covid 19 ayant conduit à la réduction drastique et parfois à l’arrêt d’activité de la société ».
Par ailleurs, un plan d’action en vue de l’organisation des navettes de la compagnie a été discuté lors de cette entrevue avec le ministre des Transport. Un planning organisationnel mis au point après la reprise des vols le 28 du mois d’août de l’année en cours. Le même responsable a ainsi exprimé « son soulagement de cette reprise qui permettra à la société aérienne nationale de reprendre son activité et surtout de faire baisser la pression en mobilisant sa flotte au grand complet ». Cependant, le volet qui s’avère « plus inquiétant est relatif aux charges financières sur la trésorerie et qui ne peuvent être réduites à l’instar des charges de la masse salariale ainsi que les opérations d’entretien et de maintenance payées en devises par l’Algérie ».
Ces difficultés financières interviennent en fait dans une conjoncture marquée par une récession mondiale que connaît le transport aérien particulièrement qui plombent les objectifs de développement de la société aérienne nationale et menacent sérieusement son existence. Aussi, devant cette situation inquiétante et difficile, la société, estiment ses responsables, est dans le besoin pressant d’un accompagnement par l’Etat. Devant cette situation, le ministre des Transports a recommandé la rationalisation des dépenses et l’application des instructions du gouvernement au sujet du réajustement nécessaire notamment à l’étranger. A cet effet, Aïssa Bekkaï a préconisé une révision des lois régissant le secteur des transports aériens pour plus de flexibilité et d’efficacité. Une révision, explique-t-il, qui passe nécessairement par un large débat impliquant tous les acteurs du domaine de l’aviation civile.
Abordant le sujet des difficultés de recouvrement financier engendré par la décision de l’Etat d’appliquer la protection des tarifs du transport aérien des lignes intérieures, le ministre des Transports s’est engagé à œuvrer pour la levée de tous les obstacles qui empêchent la recherche de solutions. Le ministère des Finances sera saisi sur cette question pour un travail de partenariat pour permettre à la société de respirer. Enfin, se félicitant de l’avancée du travail sur l’ouverture de filiales pour assurer notamment la maintenance, Aïssa Bekkaï a appelé les responsables de la société à plus d’efforts dans l’objectif d’améliorer la qualité du service via une numérisation totale de ces prestations.
Kamel Nait Ameur