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L’Algérie réitère l’appel à un cessez-le-feu immédiat à Ghaza : « Le Moyen-Orient est au bord du précipice » !

Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies à New York, Amar Bendjama a souligné hier les menaces qui pèsent sur l’ensemble de la région du Moyen-Orient dans le sillage de l’agression israélienne contre la Bande de Ghaza et qui risquent de l’entrainer dans le chaos. Il rappelé que première étape » vers la réalisation de la paix et la stabilité au Moyen-Orient est un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Ghaza. 

Le conflit engendré par l’agression barbare de l’occupation sioniste contre la Bande de Ghaza déborde et créé, tel un cancer qui se propage, des métastases dans l’ensemble du Moyen-Orient, d’abord au Liban et en Syrie, puis en mer Rouge et enfin en Irak. Un conflit qui ouvre la voie à une intervention militaire des Etats-Unis dans plusieurs pays dans la région pour cibler les groupes qui soutiennent la résistance palestinienne et accusés par Washington d’être des proxys pro-iraniens. L’évolution de la situation avec les récentes attaques américaines contre l’Irak et la Syrie, mais aussi le Yémen suscite une réelle crainte quant à la survenue d’un conflit régional qui emporterait tout le Moyen-Orient. La question a d’ailleurs été au cœur d’une réunion du Conseil de sécurité convoquée lundi par la Russie. L’Algérie, qui siège à l’organe suprême de l’ONU depuis le 1er janvier en tant que membre non-permanent, a d’ailleurs tenu à rappeler l’origine des tensions qui menacent aujourd’hui la région : soit la persistance de l’agression sioniste contre la Bande de Ghaza. Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies à New York, Amar Bendjama, a dans ce sens réitéré l’appel de l’Algérie à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Ghaza, comme « première étape » vers la réalisation de la paix et la stabilité au Moyen-Orient. L’ambassadeur Bendjama a déclaré que « le Moyen-Orient est au bord du précipice d’effondrement ». Compte tenu de ces circonstances critiques, l’Algérie appelle « à la retenue et à éviter toute escalade », a encore dit l’ambassadeur car, « la région ne peut pas supporter le poids de tensions supplémentaires, et nous croyons fermement que la force n’est pas et ne sera jamais un moyen de parvenir à la paix et à la stabilité ». Il a souligné, dans ce contexte, que « les récentes frappes aériennes visant l’Irak et la Syrie ce week-end risquent d’aggraver encore davantage une situation déjà précaire ».  « Cela pourrait potentiellement nous conduire vers une nouvelle escalade ». « Dans ce contexte, nous réaffirmons notre soutien constant à la souveraineté, l’intégrité territoriale et la sécurité de l’Irak et de la Syrie », a-t-il poursuivi avant d’ajouter: « Les peuples frères de Syrie et d’Irak méritent de vivre dans la paix et la prospérité ».  Le diplomate a, mis en garde, dans ce contexte, que « l’histoire atteste que la force ne provoque que la ruine, l’instabilité et entretient l’animosité ». « Aujourd’hui, nous plaidons en faveur du dialogue et de l’action collective pour aplanir nos différences et favoriser une prospérité partagée », a-t-il affirmé, appelant, dans ce sens, à « laisser de côté les notions de violence et de dissuasion » et « à travailler main dans la main vers un Moyen-Orient apaisé ».  L’ambassadeur Bendjama, « une véritable stabilité au Moyen-Orient nécessite une approche globale des causes profondes qui sous-tendent l’instabilité. Nous devons investir dans des solutions à long terme pour éviter de nouvelles souffrances et ouvrir la voie à une paix durable dans la région ». Evoquant par ailleurs, la situation à Ghaza, théâtre d’agressions sionistes barbares depuis le 7 octobre 2023, le représentant de l’Algérie à l’ONU a réaffirmé que « la question palestinienne constitue la pierre angulaire de cette entreprise ».  « Dès le début de l’agression contre le peuple palestinien, en particulier dans la bande de Ghaza, l’Algérie a, à plusieurs reprises, tiré la sonnette d’alarme sur le risque de débordement régional », a-t-il tenu à rappeler. »Malheureusement, la situation s’est transformée en une réalité dévastatrice, nous obligeant à redoubler d’efforts pour mettre un terme à l’escalade dans l’ensemble de la région. Les habitants de cette région, comme tous les habitants du monde, aspirent à la paix, au développement et à la prospérité », a-t-il enchaîné.Et de conclure: « Il est grand temps que ce berceau des civilisations retrouve sa stabilité. La première étape vers cet objectif réside dans un cessez-le-feu immédiat à Ghaza ». 

Hocine Fadheli

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