La compagnie table sur 33 milliards USD de recettes : Sonatrach est dans une situation financière confortable
Les recettes de la Sonatrach atteindront entre 30 et 33 milliards de dollars durant l’année en cours, selon le Président-Directeur Général du groupe pétrolier national, Toufik Hakkar.
« Sonatrach pourrait engranger des recettes estimées entre 30 et 33 milliards de dollars en de l’année en cours », selon son directeur général Toufik Hakkar qui a estimé hier lors du Forum de la radio que « la compagnie nationale des hydrocarbures est dans une bonne situation financière après les dernières décisions de l’OPEP et l’amélioration des indices des marchés pétroliers dans le monde ». Évoquant longuement les perspectives du groupe, ainsi que les projets de Sonatrach contenus dans la nouvelle stratégie de la société nationale des hydrocarbures à l’horizon 2025, notamment dans l’amont, Toufik Hakkar a estimé que les projets concrétisés jusqu’à aujourd’hui, ont permis un renouvellement des réserves à un taux qui ont atteint 120% malgré les effets de la pandémie du Covid 19. Une stratégie, ajoute-t-il, qui comprend aussi un chapitre important relatif à l’objectif de développement des industries de transformation visant à couvrir les besoins de la consommation interne.
Toufik Hakkar qui a fait savoir que « les recettes de Sonatrach sont évaluées à 21 milliards de dollars jusqu’à fin août alors qu’elles étaient à 13 milliards durant la même période de l’année 2020, a assuré que la société a des capacités considérables pour l’exportation du gaz naturel via les gazoducs et de GNL». Ce qui la prémunit du besoin recourir à des capacités supplémentaires jusqu’à 2030, ajoute M. Hakkar qui a fait état d’un projet d’élargissement du port de Skikda afin de permettre l’accostage des gros navires qui ouvrent la voie vers les marchés asiatiques et d’Amérique du Sud.
Le P-DG de Sonatrach évoquera également les projets de la société et ses objectifs sur le continent africain en annonçant notamment le lancement d’études dans l’exploration en Libye et au Nigéria. Assurant que la stratégie de Sonatrach est toujours en marche sur le continent noir, Toufik Hakkar fera également état d’autres projets sur d’autres continents à l’instar de projets d’exploitation pétrolière au Pérou qui engrangent à l’Algérie une rente estimée à 150 millions de dollars annuellement. Au chapitre des investissements étrangers en Algérie, le premier responsable de la Sonatrach fera savoir qu’ « à l’horizon 2022, l’Algérie conclura des accords de partenariatdans l’exploration et l’exploitation. D’où le travail mené actuellement pour lever les entraves bureaucratiques via la publication des textes d’application de la nouvelle loi sur les hydrocarbures ». Une démarche, explique-t-il, qui vise à attirer les investisseurs. M. Hakkar qui a « insisté sur la nécessité d’améliorer le climat des affaires n’a pas omis de mentionner l’intérêt accordé par Sonatrach pour les partenariats avec les petites entreprises algériennes pour ouvrir la voie aux compétences nationales ».
Enfin, le P-DG de la Sonatrach a annoncé que les études du projet de réalisation du gazoduc algéro-nigérian pour l’alimentation des pays européens en gaz sont terminées. Il a évoqué le lancement des discussions entre les parties concernées au sujet des objectifs et des retombées sur leurs économies de ce gazoduc dont l’idée n’est pas nouvelle, précise-t-il enfin.
Kamel Nait Ameur