Hausse des prix : Des mesures pour lutter contre la spéculation
Une batterie de mesures d’urgence seront prises par le ministère du Commerce afin de lutter contre la spéculation sur le marché national.
Le directeur de l’organisation des activités commerciales au niveau du département de Kamel Rezig, Sami Koli, a assuré que les services du ministère prendront toutes les mesures de contrôle pour mettre un terme à la spéculation mais également pour rapprocher les produits du consommateur notamment par la possibilité donnée aux agriculteurs de procéder à la vente directe de leurs produits au sein de marchés de gros ou de détail.Le ministère du Commerce, ajoute le même responsable de l’organisation des activités commerciales, sera par ailleurs très regardant sur la traçabilité des produits exposés à la vente par les commerçants à tous les nouveaux allant du gros au détail via notamment un contrôle sévère sur les documents accompagnant leurs offres. Des mesures , explique-t-il, qui visent à protéger le consommateur de tous les dépassements en matière de prix et en matière de qualité en plus de la protection de son pouvoir d’achat.
Au chapitre de la répression des fraudes, le même responsable a fait savoir que les services de contrôle du ministère du Commerce sont constamment sur le terrain. Des sorties quotidiennes qui ont permis d’effectuer quelques 1.800 sorties à travers les commerces et les marchés. Durant ces descentes et ces interventions, les agents des directions du commerce ont pu relever une cinquantaine d’infractions. Des contrôles accrus, ajoute Sami Koli, sur les importateurs et sur les commerces de gros pour notamment casser la chaîne de la spéculation.
Notons que devant cette situation qui accable le consommateur, d’autres intervenants dans le domaine ont émis des recommandations visant à alléger l’impact des hausses des prix des produits alimentaires. C’est le cas notamment de l’Organisation de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (APOCE) qui a, par la voix de son président Mustapha Zebdi, appelé à une révision à la baisse de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) imposée sur des produits de large consommation pour assurer la maîtrise du marché et protéger le pouvoir d’achat du citoyen. Intervenant lors d’un point de presse tenu au siège de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Zebdi avait en effet recommandé de fixer une marge de bénéfice pour certains produits de base, en actualisant leur prix référentiel ainsi que la création d’un dispositif national pour la protection du consommateur » devant assurer la prospection du marché et la coordination entre les secteurs constitue désormais « une nécessité impérieuse » pour la maîtrise des prix et la régulation des transactions commerciales de manière à protéger le pouvoir d’achat du citoyen. Le même responsable avait également appelé à « la tenue d’assises nationales regroupant des représentants des différents secteurs, l’objectif étant de dégager un plan permettant de jeter les bases du Marché que nous voulons pour notre pays ».
Akli Amor