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Abdelaziz Bouteflika inhumé au Carré des Martyrs du cimetière El-Alia : Un dernier Hommage

Abdelaziz Bouteflika a rejoint hier sa dernière demeure. L’ancien président de la République, décédé vendredi à l’âge de 84 ans, a été inhumé dans après-midi au Carré des Martyrs du cimetière El-Alia à Alger, où un dernier hommage a été rendu au Moudjahid et homme d’État qu’il a été.Le cortège funèbre est arrivé au cimetière, après avoir parcouru une trentaine de km depuis Zeralda. La dépouille a été portée sur un affût de canon tiré par un véhicule blindé couvert de fleurs.

Les obsèques ont été marquées par la présence du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, du président du Conseil de la Nation, Salah Goudjil, du président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Ibrahim Boughali, du président du Conseil constitutionnel Kamel Fenniche, le Premier ministre, ministre des Finance Aïmene Benabderrahmane, le Général de Corps d’Armée, Saïd Chanegriha, ainsi que de hauts responsables de l’Etat, des membres du gouvernement, les représentants du corps diplomatique accrédité en Algérie et des membres de la famille du défunt.Abdelmadjid Tebboune a déposé une gerbe de fleurs sur la tombe d’Abdelaziz Bouteflika. Des salves ont été tirées par un détachement de la Garde républicaine en hommage au défunt. Le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebiga, a prononcé une oraison funèbre avant que la dépouille d’Abdelaziz Bouteflika ne soit inhumée, et au cours de laquelle il a rendu hommage aux qualités du Moudjahid.

« L’Algérie fait ses adieux à un moudjahid que l’histoire retiendra pour son apport, aux côtés de ceux dont les noms ont été gravés en lettres d’or durant la lutte armée », a souligné le ministre des Moudjahidine. »S’en va l’officier de l’Armée de libération nationale (ALN), le commandant Abdelaziz Bouteflika qui, au lendemain de l’indépendance nationale, était mobilisé parmi les hommes de l’Algérie durant cette période difficile dans laquelle les Algériennes et les Algériens se sont mobilisés pour construire le pays après la Glorieuse guerre de libération », a-t-il poursuivi.Et d’ajouter que le défunt « repose aujourd’hui aux côtés des grandes figures dont les noms ont été immortalisés par leurs rôles, missions et responsabilités qu’ils avaient assumées dans diverses périodes vécues par l’Algérie après le recouvrement de la souveraineté nationale ».Outre son apport au niveau national, le défunt a « instauré la concorde civile, la paix et la réconciliation nationale, suite à la tragédie nationale qui a frappé le pays, causant des plaies, des destructions et des ravages », a-t-il ajouté.

Le ministre des Moudjahidine a affirmé que les Algériens vouent reconnaissance et respect aux apports des chouhada et moudjahidine qui « ont consacré leur vie pour la nation, l’Histoire les a immortalisés et a inscrit leurs noms dans son registre éternel ».

« L’Algérie, pour laquelle ont combattu les chouhada et les moudjahidine, est résolue à poursuivre sa marche, forte de la volonté de ses enfants loyaux », a-t-il soutenu, soulignant que « les sacrifices de la génération de la Révolution resteront vivaces dans les mémoires du peuple et leurs hauts fait orneront, pour toujours, l’Histoire de la patrie ».

Notons que le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, RamtaneLamamra a rendu hier hommage aux qualités du diplomate qu’était Abdelaziz Bouteflika. Dans un Tweet publié sur son compte, Lamamra a indiqué que « le destin a voulu que la disparition d’Abdelaziz Bouteflika coïncide avec l’ouverture de la session de l’Assemblée générale les Nations unies. Une coïncidence qui est là pour nous rappeler le rôle important et les accomplissements diplomatiques d’Abdelaziz Bouteflika ». Plusieurs chefs d’États étrangers ont tenu à présenter leurs condoléances après le décès de l’ancien président, à l’image du président tunisien KaïsSaïed et le président français Emmanuel Macron. Ce dernier a une«figure majeure» de l’Algérie contemporaine et un «partenaire exigeant pour la France». Pour rappel, le président Tebboune a décidé de la mise en berne de l’emblème national à travers le territoire national, pendant trois jours.

Chokri Hafed

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